Faut-il distribuer du foin aux chevrettes ? « Oui, mais pas n’importe lequel », a rappelé Leila Le Caro, conseillère caprin à la Chambre régionale d’agriculture, lors d’une session de formation sur le coût de renouvellement. Trop souvent, le mauvais foin est distribué aux chevrettes, comme aux chèvres taries. Si, jusqu’à l’âge de 4 mois, la croissance est essentiellement assurée par les concentrés distribués à volonté, les conséquences sont peu visibles. On peut donc distribuer du foin de graminée ou de la paille aux futures reproductrices. Mais au-delà de 4 à 6 mois, quand les concentrés sont rationnés à 600 g au maximum, « c’est du foin feuillu et si possible avec des légumineuses qu’il faut réserver aux chevrettes ». Du foin dur et piquant limiterait l’ingestion et donc le développement du rumen. Sans fourrage de qualité, « il faudrait envisager d’acheter du bon fourrage ; et tout particulièrement de la luzerne déshydratée brins longs, intéressante pour sa valeur alimentaire, tout en associant son aspect piquant et son appétence ». Sinon, la distribution de paille, avec 700 g de concentrés ou plus peut être envisagée. Ce type de rationnement présente un coût élevé et une gestion technique plus difficile, avec une distribution à risque par rapport à l’entérotoxémie. À défaut, il faut miser sur la quantité et laisser les chevrettes trier. Dans ce cas, « il faut accepter beaucoup de refus : 30 à 50 % et veiller à renouveler le fourrage tous les jours. »…
Le meilleur fourrage aux chevrettes