La qualité des blés bretons ne cesse de progresser, ouvrant de nouvelles perspectives sur les marchés de l’export. Les terres bretonnes apprécient les cultures de céréales. La moisson passée a connu des retours à la normale en rendement, la qualité progresse. « Le bon blé breton est reconnu. Les industriels allaient chercher leur marchandise dans les plaines, ils s’approvisionnent de plus en plus en céréales de notre région », estime Michel Le Friant, responsable du pôle céréales chez Triskalia, lors de l’assemblée générale de la section céréales, à Josselin (56). Ces débouchés constitués par la meunerie, l’industrie et l’export ont représenté 17 % des volumes totaux en 2017. Et la coopérative n’hésite pas à s’ouvrir sur le monde, avec la mise en route d’une sauterelle pour charger des camions au port de Lorient (56). « 220 semi-remorques ont livré de l’orge pendant 2 jours et demi. La sauterelle a un débit de 300 à 500 t/ h ». Cet équipement ouvre les portes de pays plus lointains, les rapprochant de la région Bretagne : 218 km sont ainsi économisés pour des livraisons de marchandises vers Cork, 1091 vers Casablanca, ou encore 1776 pour arriver à Bejaia, en Algérie. Des indicateurs au vert Pour Jacques Mathieu, directeur d’Arvalis, le vent breton tourne en faveur des cultures de céréales. « La population mondiale va atteindre les 9 milliards d’individus en 2050, avec une consommation accrue de végétaux. L’évolution de cette demande varie de 60 à 80 %. L’augmentation du pouvoir d’achat de la classe moyenne va également augmenter la consommation de viande, qui demande là aussi des cultures pour nourrir ces animaux ». Cette classe moyenne, estimée aujourd’hui à 2 milliards, passera à 5 milliards à l’horizon 2030. « Une population au pouvoir d’achat plus fort a des exigences plus importantes. Ces classes, plus urbaines, seront majoritairement situées en Asie »….
Le monde s’intéresse au blé breton