L’Union européenne et le Mercosur se sont lancés à Bruxelles dans une nouvelle série de marchandages pour tenter de progresser sur la voie d’un accord de libre-échange. Pour le bœuf, le contingent proposé passe de 70 000 t à 90 000 t. Une augmentation jugée « inadmissible » par les organisations agricoles européennes, qui rappellent que « plus de 75 % de nos importations de bœuf (246 000 t) proviennent déjà de ces pays. Et que le marché risque d’être déstabilisé lors de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, avec les 52 % de la viande bovine irlandaise destinée jusqu’alors à ce marché ». La FNSEA et la Confédération paysanne ont dénoncé, chacun dans un communiqué le 31 janvier, la volonté du gouvernement de signer cet accord commercial avec le Mercosur et les conditions auxquelles Bruxelles s’apprêterait à signer, notamment les contingents d’importation à droits nuls accordés sur la volaille et la viande bovine, mais aussi le sucre et l’éthanol précise la FNSEA. Pour la FNSEA, le gouvernement se prépare à « lâcher l’agriculture », pour la Confédération paysanne, il « condamne les paysans ». Pour la FNSEA, les ouvertures de marchés export vers la Turquie, la Chine ou le Japon, mis en avant par Emmanuel Macron, ne sont pas des « lots de consolation » suffisants. Pour la Confédération paysanne, elles constituent une « fuite en avant prônée par le syndicalisme majoritaire ». « Dans le contexte politique actuel, il est essentiel d’aboutir à un résultat équilibré et à ce stade, le compte n’y est pas », s’est exclamé Stéphane Travert, devant l’Assemblée nationale le 31 janvier au sujet de ces négociations sur l’accord de libre-échange UE-Mercosur….
Les professionnels vent debout contre les contingents