Limousine : diminuer la mortalité des veaux

L’assemblée générale des éleveurs de Limousine du département s’est tenue la semaine dernière, et s’est poursuivie par la visite de l’élevage de Dominique Ollier.

Dominique Ollier est à la tête d’un troupeau de Limousines, « avec 80 vaches en production. L’exploitation comporte 80 ha, avec 5 ha de céréales, 10 ha de maïs, et le reste est en herbe ». Installé au départ en production laitière, l’agriculteur s’est séparé de son cheptel, pour investir dans un troupeau limousin. « J’ai vendu les laitières en production pour un montant de 110 000 € environ, à une période où la demande était là. J’ai alors investi dans mes Limousines à hauteur de 130 000 €, en pleine période de sécheresse », explique le Finistérien.

80 vêlages par an

L’intervalle vêlage-vêlage, de 365 jours, permet 80 vêlages par an. « Les primipares représentent 25 à 30 % du troupeau. Quand j’ai une alerte sur la santé des animaux, je n’hésite pas à faire appel au vétérinaire ». Si les coûts engendrés par ces visites avoisinent les 100 € par animal et par an, soit environ le double de frais enregistré chez les producteurs naisseurs, les résultats sur les veaux sont à la hauteur des espérances. « La mortalité des veaux est estimée à 3 ou 4 %, quand les autres éleveurs de Limousine sont plutôt dans les 7 % », chiffre Raymond Barré, conseiller à la Chambre régionale d’agriculture. En cause, des mauvaises tétées, des diarrhées, des écrasements. Ce montant important de frais vétérinaire est rapidement rentabilisé, « avec un gain de 4 veaux par an. En cas de diarrhée, je drenche les veaux, avant de faire appel au vétérinaire pour perfuser l’animal ». Seul sur l’exploitation, l’éleveur n’hésite pas à faire appel en préventif à son vétérinaire en cas de vêlage difficile.

Une alimentation riche

De par son ancienne activité en production laitière, Dominique Ollier a gardé une alimentation riche. Les vaches en lactation reçoivent 12 à 13 kg de matière sèche de maïs ensilage, de l’enrubannage et du foin. « Cette ration apporte 13 UF au total par jour. Les animaux sont en très bon état à la fin janvier, quand d’autres éleveurs préfèrent utiliser la mise à l’herbe pour gagner en état corporel. Au final, il n’y a que peu de différence entre les 2 systèmes au mois de mai. En revanche, ce choix de l’éleveur permet des IVV courts ». Les visiteurs du jour ont apprécié « le bon état général du troupeau, en soulignant le potentiel génétique des animaux, la finesse d’os. Les veaux nés à l’automne ont également un fort potentiel, le GMQ moyen des mâles est de 1 400 grammes », conclut Raymond Barré.


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