Les agriculteurs ne sont pas très volontaires pour recycler leurs déchets plastiques. Certains éleveurs, comme Noël Danilo, de Ploërmel, montrent l’exemple. La Bretagne est la bonne élève du tri sélectif, avec près de 70 kg d’emballages triés par habitant en 2016 contre une cinquantaine de kilos pour la moyenne des Français. Le Morbihan et les Côtes d’Armor se distinguent plus particulièrement. Il n’en est pas de même chez les agriculteurs. « Les départements les plus utilisateurs de ficelles et de filets de balles rondes sont aussi ceux qui affichent les taux de collectes les plus faibles », déplorent les responsables d’Adivalor qui rappellent l’importance pour tous les acteurs de la filière de se mobiliser. « La Bretagne et la Normandie affichent des taux de collecte inférieurs à 20 %, alors que les départements de l’Est, du Centre et du Centre-Est dépassent les 60 % », Sur le terrain, la distribution renforce la fréquence des collectes et accentue l’information délivrée aux agriculteurs. Supports muraux Dans l’exploitation, les bonnes pratiques de recyclage doivent être pensées dès l’ouverture des balles. Pour Noël Danilo, c’est devenu un réflexe depuis une quinzaine d’années. « Secouer les ficelles et les filets afin de les débarrasser le plus possible du fourrage ne me prend pas trop de temps. Ensuite, je les place dans des sacs de collecte que je stocke de manière à ce qu’ils ne prennent pas trop de place ». Pour se faciliter la tâche lors du remplissage, il fixe ses sacs sur des supports muraux fabriqués maison (à base de grands bidons coupés). Au mois de janvier, il livre une vingtaine de sacs correspondant à la collecte de l’année : ficelles de 600 rounds de paille et de foin, filets et plastiques d’enrubannés et d’ensilage. Au printemps, en été et au mois de novembre, il livre respectivement les emballages vides, les sacs d’engrais et…
Moins de 20% de déchets recyclés