Dans un communiqué commun le 22 février, la FNSEA, l’Ania (agroalimentaire), Coop de France et l’Ilec (grandes marques) estiment qu’à huit jours de la fin, les négociations commerciales 2018 sont «un désastre économique et social». Les organisations regrettent un taux de signatures trop faible et des demandes de baisses de prix ; la majorité des entreprises, petites ou grandes, «n’a pas encore signé d’accord ou très peu» avec la grande distribution, selon ces organisations. Pour les entreprises qui ont signé «c’est presque toujours en déflation sur toutes les catégories de produits alimentaires», rapportent-t-elles.
La FCD annonce des hausses de tarifs de 0,7 à 2%
«Il y aura des hausses de tarifs de 0,7 à 2% en fonction des produits», a annoncé Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) à la sortie du comité de suivi des négociations commerciales au ministère de l’Agriculture. Il évoque «une volonté significative de s’inscrire dans la ligne des États généraux de l’alimentation». «Les hausses ne viennent pas compenser les baisses affichées depuis des années», nuance de son coté, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, qui a dénoncé des «mesures coercitives de la part de la distribution, des chantages sur les questions logistiques» vis à vis des industriels.