Le parasite en s’installant chez le bovin peut provoquer une baisse de GMQ et de la production laitière, voire de la mortalité.
« Un parasite est un organisme végétal ou animal, unicellulaire ou pluricellulaire, qui subsiste aux dépens d’un autre organisme, l’hôte. Ce parasitisme lui est nécessaire pour se nourrir, se reproduire ou encore s’abriter », explique Dr Mathilde Fouchez.
Différencier parasitisme et symbiose
Une relation à ne pas confondre avec la symbiose dans laquelle les deux parties tirent profit l’un de l’autre (comme dans l’exemple du lichen où un champignon et une algue sont associés). « Mais en médecine vétérinaire, lorsque l’on parle de parasitisme, on exclut les bactéries et les virus. Pour nous, le parasitisme commence donc, sur l’échelle de l’évolution, aux protozoaires, êtres monocellulaires à noyau », précise la spécialiste.
Jusqu’à de la mortalité
Pour les vétérinaires de terrain, il est essentiel de s’intéresser au parasitisme en général, et plus particulièrement au pâturage, dans son élevage. « Tout d’abord pour assurer une bonne santé de l’ensemble du troupeau. Épisodes diarrhéiques des strongles digestifs ou troubles respiratoires de la dictyocaulose, pics d’hyperthermie de l’ehrlichiose… Le parasitisme peut avoir une expression clinique qui peut aboutir à de la mortalité dans certains cas de douve ou de piroplasmose par exemple. » De plus, un fort impact de certains parasites conduit à un mauvais développement immunitaire, par monopolisation du système immunitaire ou par les dégâts qu’ils peuvent engendrer sur des organes comme le foie par exemple. Et puis, une bonne santé passe aussi par le bien-être des animaux : celui-ci est ainsi mis à mal lors d’infestations par les mouches qui dérangent la quiétude des vaches.
Baisse de performances
« Lutter contre le parasitisme permet également d’optimiser les performances. » L’efficacité alimentaire peut diminuer lors de spoliations importantes des nutriments (strongles) ou lors de lésions du foie (douve). « GMQ et production laitière peuvent être impactés plus ou moins sévèrement, tout comme les performances de reproduction. »
Pour Mathilde Fouchez, bien gérer le parasitisme, « c’est en diminuer les coûts dans l’élevage en maîtrisant le coût des traitements curatifs et préventifs mais aussi en évitant ces derniers lorsqu’ils sont inadaptés ou faits au mauvais moment par exemple. » Et pour aller plus loin, bien gérer le parasitisme, « c’est aussi optimiser les défenses immunitaires des bovins et donc diminuer les coûts et l’impact des autres pathologies comme les mammites, les troubles respiratoires… ».