Plongée dans le monde complexe des parasites du bovin

parasite-bovins - Illustration Plongée dans le monde complexe des parasites du bovin
Le parasitisme des bovins regroupe une grande variété d’organismes extrêmement différents en termes de modes d’actions, de pathogénie, de cycles de développement, de milieu de vie…

Les nombreux parasites qui infestent les bovins, à un moment au moins de leur vie, peuvent être divisés en trois catégories en fonction de leur niveau de pathogénicité :

  • Les parasites très pathogènes, « dangereux », provoquent une maladie qui peut être grave, « avec un véritable impact clinique comme la piroplasmose ».
  • Les parasites plus discrets, « digestifs ou respiratoires », ayant un impact zootechnique et donc économique important, sans pathologie clinique la plupart du temps tels les strongles, douves…
  • Les parasites bénins qui n’ont pas d’impact zootechnique ou médical (Cooperia qui se loge dans l’intestin par exemple) dans des conditions d’élevage normales, quand l’immunité et l’état des animaux sont corrects.

[caption id= »attachment_32866″ align= »alignright » width= »155″]Dr David Troalen, GTV Bretagne. Dr David Troalen, GTV Bretagne.[/caption]

Autre notion importante : les parasites dits « vecteurs » ne sont pas, ou peu, pathogènes en soi. « Mais ils peuvent transmettre divers germes qui eux le sont comme d’autres parasites (piroplasmose), des bactéries (ehrlichiose, borreliose de Lyme, Moraxella…) ou des virus (FCO, fièvre de la vallée du Rift…) », explique Dr David Troalen.

Parasite interne ou externe ?

Les parasites externes vivent sur le cuir des bovins et se nourrissent de squames, déchets ou sang des bovins par piqûre : teignes, gales, tiques, mouches, phlébotomes… Par opposition, les parasites internes peuvent être retrouvés dans le tube digestif (strongles, coccidiose, cryptosporidiose, giardiose…), les organes comme le foie (grande et petite douve), le rumen (paramphystome), les poumons (dictyocaule), les muscles (cystycercose, sarcosporidiose) ou encore le sang (piroplasmose).

Un ou plusieurs hôtes ?

De grandes différences découlent aussi de leur cycle. Certains ne nécessitent qu’un hôte à parasiter pour se développer : on parle alors de cycle monoxène (strongles, coccidioses…). Par opposition aux parasites à cycle hétéroxène, « plus compliqué », qui ont besoin de deux, trois, parfois quatre hôtes distincts et de différentes espèces lors de leurs différents stades de développement (grande douve, tiques, piroplasmose…). Cette notion est très importante pour aborder les milieux de vie de ces parasites et les mesures de lutte contre ceux-ci. « La tique par exemple parasite trois hôtes successivement selon qu’elle soit larve, nymphe ou adulte ».

En bâtiment ou au pâturage ?

Enfin, on distingue des parasitoses plutôt d’intérieur (coccidiose, teigne…) et d’autres intervenant plutôt au pâturage. Bien entendu, cela s’explique par de nombreux facteurs tels que les conditions environnementales (température, humidité…), la concentration des animaux plus élevée en bâtiment, le besoin d’hôtes intermédiaires pour assurer le cycle de développement du parasite…

Menace pour l’homme

[caption id= »attachment_32867″ align= »alignright » width= »127″]Dr Arnaud de roucy, GTV Bretagne Dr Arnaud de roucy, GTV Bretagne[/caption]

Attention, certains parasites sont transmissibles à l’homme (cysticercose, sarcosporidiose) ou peuvent transmettre des pathogènes dangereux pour l’homme (tiques et maladies de Lyme par exemple). « Dans le cas de la cysticercose, la consommation de viande pas suffisamment cuite d’un bovin ou d’un porc dont le muscle est infesté de larves de ténia mène à l’installation des parasites dans l’organisme humain ».


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