Résister. Résister parce que l’on croit en son territoire, en son avenir. Résister, en imaginant, en inventant, en prenant des risques pour « travailler et vivre au pays » et offrir un autre horizon que l’exode définitif à ses enfants. C’est ce qui anime l’esprit individuel et collectif des Bretons depuis des décennies. Depuis que les Bretons ont choisi un autre destin que la pauvreté qui les accablait depuis des siècles.
C’est cette foi collective des Bretons, à la fois enracinés à leur péninsule et ouverts sur le monde, qui a permis à tant de fleurons économiques et associatifs de voir le jour et de prospérer. Parmi ces fleurons, figurent évidemment les exploitations agricoles encore nombreuses chez nous ; nul doute que sans la hargne des agriculteurs pour exister, la Bretagne serait un désert agricole comme le sont devenues tant de régions françaises. En témoignent aussi les structures mutualistes et coopératives agricoles devenues des acteurs économiques incontournables et qui mettent un point d’honneur à garder leur siège social en Bretagne. En témoignent encore ces entreprises privées, agricoles ou non, dont les capitaines d’industrie portent haut la flamme d’une région dynamique, y compris dans le domaine de l’économie numérique promise comme la voie du futur.
Le soutien d’entrepreneurs, de politiques, d’associations, de citoyens d’ici ou d’ailleurs, à la pétition « Avis de tempête » lancée sur Internet pour soutenir l’indépendance du Crédit Mutuel Arkéa et condamner « l’OPA hostile » engagée par le CM11-CIC contre les actifs de la banque s’inscrit dans la même veine que celle défendue il y a trois ans par les Bonnets Rouges : maintenir les centres de décision en région pour rester maître de son avenir.