« Il n’existe pas en France un lobby « prairie ». Ce serait nécessaire pour défendre ces modes de production vertueux tant pour l’environnement que pour la santé humaine », notent les chercheurs qui ont étudié la place de l’élevage et des prairies dans les systèmes (lire ici). Aux USA, il existe des filières dédiées (Grass feed). En Europe du Nord, ce type de filière s’est mis en place il y a quelques années autour d’un socle minimum de pâturage (« Lait de pâturage » du groupe laitier Arla). Depuis cet automne, la marque « Lait de pâturage », lancée en Bretagne, s’insère dans ce créneau en garantissant aux consommateurs un lait produit avec des vaches ayant pâturé 150 jours par an minimum. Pour le collectif de chercheurs qui a publié son étude dans la revue trimestrielle de l’Association française pour la production fourragère, « ce serait une force pour tracer les produits issus d’animaux alimentés à l’herbe ». Et de noter que « plusieurs produits avec signe de qualité (bio, Label Rouge, AOP, etc.) mentionnent un lien explicite au sol qui souvent, mais pas toujours, sous-tend une contribution importante de la prairie à l’alimentation, ce qui limite les possibilités pour le consommateur d’influer sur les modes de production au travers de son acte d’achat ». Les chercheurs constatent à l’inverse que « les images de production de lait et de viande à l’herbe sont largement utilisées, souvent abusivement, pour influencer les actes d’achat »….
À quand un lobby prairie ?