La conversion des poulaillers existants pour produire des œufs plein air est une priorité selon Yves-Marie Beaudet, président de la section œuf de Triskalia. Avec la création de nouveaux ateliers, il craint une surproduction dans les années à venir. En décembre 2017, les œufs de code 3 représentaient encore 69 % de la production française et l’alternatif 31 %. D’ici 2019, 56 % de la production sera en code 3 et 44 % en alternatif. « Avec ces évolutions des modes de production, nous enregistrons 2,3 millions de poules en code 3 en moins et 3,7 millions de poules en alternatif en plus. Il est dangereux d’augmenter le nombre de pondeuses en systèmes alternatifs en faisant du développement de production », déclare Yves-Marie Beaudet, président de la section œuf de consommation de Triskalia, lors de l’assemblée générale le 21 février à Langueux. Développer les poussinières en volière Pour le président de la section œuf, le développement de l’alternatif doit passer prioritairement par de la conversion de bâtiments existants pour ne pas s’exposer à un gros risque de surproduction dans les années à venir. « L’accès au foncier est primordial pour pouvoir développer la production plein air. Nous devons être prioritaires pour l’achat de terres autour de nos poulaillers. Il est aussi important de travailler sur les échanges parcellaires. » Le groupement œuf de Triskalia va poursuivre la conversion du code 3 vers le code 2 pour répondre aux marchés de la GMS et des ovoproduits. Parallèlement, le plein air va se développer aussi afin de maintenir les parts de marché en Bretagne et en France. Pour répondre à la nouvelle demande de poulettes élevées en volière, Triskalia a pour objectif de développer six poussinières en volière dans les trois ans qui viennent. Elles s’ajouteront aux deux poussinières existantes d’une capacité de 65 000 poulettes…
Aviculture : priorité à la conversion de bâtiments