30% de lisier épandu en plus en 2017, depuis l’achat d’une tonne à lisier 25 000 litres à 3 essieux. L’équipement offre de nouvelles possibilités aux adhérents de la Cuma du Frémur, à Hénanbihen (22).
À la Cuma du Frémur à Henanbihen – 100 adhérents ; 7 salariés permanents – les anciennes tonnes de 11 000 à 16 000 litres, mises à la disposition des adhérents pour épandre eux-mêmes leur lisier, pourraient rester cantonnées au hangar lors des prochaines saisons. La nouvelle tonne de 25 000 litres hybride avec rampe à pendillards de 24 mètres, attelée à un tracteur de 260 cv (avec chauffeur), a séduit les adhérents. Elle remplace une 18 000 litres équipée d’une rampe à palettes.
« Nous voulions une rampe à pendillards qu’il n’était pas possible d’installer sur l’ancienne tonne. Nos adhérents sont majoritairement éleveurs laitiers. Il faut de la pression et un broyeur intégré à la la tonne pour épandre du lisier de bovins avec une rampe de 24 mètres de largeur qui correspond à celle des pulvérisateurs », explique Cédric Levèque, salarié responsable du parc matériel. La rampe est équipée de l’option coupure de tronçons (15, 18 et 21 mètres) et de la coupure sur les tuyaux de descente positionnés juste derrière les roues. La tonne peut également être équipée d’une rampe d’enfouisseurs de 6 mètres de longueur.
Enfouisseur de 6 mètres
« En 2017, nous avons épandu 28 600 m3 de lisier, soit 30 % de plus que l’année précédente avec l’ancienne tonne. Les deux tiers avec la rampe à pendillards ; un tiers avec l’enfouisseur. Nous sommes dans une région littorale avec de l’urbanisation. Certains clients préfèrent enfouir ». L’enfouissement accroît la surface épandable ; le coût de la prestation augmente compte tenu de la vitesse moindre de chantier. La tonne n’est pas équipée d’un analyseur de lisier. « Il sera possible d’en installer un, dans un avenir proche », précise Gilles Guillerme de la société Mauguin Citagri, concepteur de la tonne. « Avec toutes les informations visibles sur écran tactile ». L’analyseur sera installé sur l’indicateur de niveau de la tonne. Une vingtaine d’analyses donneront la valeur moyenne des 25 000 litres à épandre. De quoi accroître encore les surfaces épandues et attirer de nouveaux adhérents.
Une clientèle de Cuma et d’ETA
Le marché des tonnes à lisier actuellement se répartit à 95 % entre les ETA et les Cuma, compte tenu de la sophistication des matériels qui nécessitent des moyens financiers mais aussi de la puissance de tracteur et des chauffeurs formés à leur utilisation. La méthanisation constitue également un nouveau marché, pour l’épandage des digestats. Au niveau des options, les rampes à pendillards s’imposent avec des largeurs jusqu’à 30 mètres même si les enfouisseurs sont toujours demandés en raison des soucis sanitaires, notamment de la grippe aviaire. Gilles Guillerme, Mauguin Citagri