Aujourd’hui, dans le cadre du Salon International de l’Agriculture, Ceva Santé Animale et la Fondation du patrimoine viennent de décerner le « Prix National de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale » à trois éleveurs engagés pour la préservation de races d’animaux d’élevage en voie d’extinction : 1er prix de 10 000 € – la vache Froment du Léon (Côtes-d’Armor), 2e prix de 6 000 € – la vache Bordelaise (Gironde), 3e prix de 4 000 € – l’âne des Pyrénées (Gers).
Communiqué Ceva Santé Animale du 28 février 2018
La biodiversité animale, un enjeu capital pour l’agriculture de demain
Créé en 2012 par la Fondation du patrimoine et Ceva Santé Animale, soutenu par un mécène individuel, et placé sous le haut patronage du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le « Prix National de la Fondation du patrimoine pour l’agrobiodiversité animale » met en lumière les races agricoles françaises à faibles effectifs, représentatives d’un patrimoine génétique unique : bovins, caprins, équidés, ovins, porcs, chiens de travail, volailles et autres animaux de basse-cour.
Trois éléments majeurs sont évalués par le jury : la dimension économique du projet, son impact social et environnemental sur le territoire, ainsi que les actions de sensibilisation et de communication autour des races à préserver (Liste des membres du jury 2018). Depuis sa création, ce prix a permis de valoriser plus de 170 initiatives régionales françaises et de distinguer 16 éleveurs (Liste des lauréats depuis la création du prix).
Aujourd’hui en France, plus de 80% des races agricoles régionales sont considérées comme menacées d’abandon. Une réalité préjudiciable puisqu’elles contribuent non seulement à l’identité des territoires et à leur équilibre économique, mais elles permettent surtout de maintenir une diversité essentielle pour la préservation de notre écosystème. Plus ce dernier sera diversifié, mieux il pourra résister aux changements, qu’ils soient d’ordre climatique ou sanitaire.
Or, selon un sondage réalisé par Ceva Santé Animale et la Fondation du patrimoine2, seuls 20% des Français interrogés ont conscience de la menace qui plane sur les élevages traditionnels. 35% ignorent ou estiment que les races locales agricoles ne sont pas en danger (45% pensent que seules quelques espèces sont menacées). Et pourtant, 83% des Français affirment être prêts à acheter plus cher un fromage ou une viande pour soutenir l’élevage traditionnel.
Des chiffres qui confirment l’importance de l’engagement de ces éleveurs français, véritables acteurs de l’agriculture de demain.
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1ER PRIX : VACHE FROMENT DU LEON
Porteurs du projet : Maëve et Stéphane Terlet, éleveurs Ville : 22480 Lanrivain
Appelée « Vache à Madame » pour son bon caractère ou « vache des châteaux » car très appréciée autrefois par la noblesse pour son lait d’excellente qualité, la race Froment du Léon est une race bovine à très faible effectif, dont le berceau se situe dans les Côtes-d’Armor. Quasi disparue au lendemain de la Seconde Guerre mondiale au profit de races plus lucratives, elle reste fragile avec un total de moins de 400 femelles en 2017.
Le jury a souhaité récompenser le couple candidat, Maëve et Stéphane Terlet, pour leur courage et leur ténacité pour sauver cette race bovine en cherchant à valoriser son lait via un beurre haut de gamme. Ce 1er prix vise aussi à stimuler l’ensemble des éleveurs de la race car ses atouts sont bien réels à une époque où l’on recherche des produits de qualité et du terroir.
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