L’alternance, un vivier de jeunes talents

Frédéric Soudon, directeur des ressources humaines, et Marine Kermarrec, adjointe à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, à Triskalia. - Illustration L’alternance, un vivier de jeunes talents
Frédéric Soudon, directeur des ressources humaines, et Marine Kermarrec, adjointe à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, à Triskalia.
L’alternance est un bon moyen de recrutement pour l’entreprise, période durant laquelle le jeune montrera ses motivations et son envie d’apprendre.

En France, le temps de formation est généralement scindé du temps dans l’entreprise, qui ne vient qu’après le diplôme. Ce sont deux mondes qui se croisent peu. Ce qui explique parfois la non-adéquation entre la formation que suivent les jeunes et les besoins de l’entreprise. L’alternance (qui recoupe la notion de contrat d’apprentissage et de contrat de professionnalisation à Triskalia), est un des moyens qui permet de les rapprocher. Cette alternance est plus qu’un stage car le jeune est salarié. De par la durée et la présence d’un contrat, l’apprenti a en effet une ou des missions à accomplir dans une entreprise.

« Un excellent moyen de recrutement »

« Auparavant, les entreprises avaient tendance à prendre des alternants pour répondre à la demande réglementaire. Mais les temps changent », explique Frédéric Soudon, directeur des ressources humaines à Triskalia. C’est l’occasion de découvrir les jeunes, de les voir à l’œuvre sur une longue période : un excellent moyen de recrutement, « un vivier de jeunes talents ». Un outil d’autant plus important pour certains métiers en tension, où les candidats se font rares : technico-commerciaux, maintenance… À l’issue de ce contrat, l’alternant connaît déjà l’entreprise, le métier. Il est immédiatement opérationnel.

« L’alternance nous permet aussi de développer des projets qu’on ne peut pas faire au quotidien, de mettre à profit cet œil neuf qui arrive dans l’entreprise, avec de nouvelles compétences, pour enrichir les différents services », développe Marine Kermarrec, adjointe à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, à Triskalia, embauchée récemment après une année de Master en apprentissage dans la coopérative.

Une expérience gagnant/gagnant

L’alternant doit jouer le jeu : entrer dans le poste, accomplir sa mission, être curieux, motivé… Mettre tous ses atours de son côté pour donner envie à l’entreprise de le recruter. L’objectif est bien de répondre au besoin de recrutement de l’entreprise. « Aussi, le recrutement de tout alternant se base comme pour un contrat à durée indéterminée : les attentes sont les mêmes », insiste Frédéric Soudon.

80 apprentis en 2018

Triskalia accueille 50 apprentis dans l’amont et la distribution, 30 dans les filières. « Ces 80 apprentis couvrent 75 % des besoins identifiés cette année », précise Marine Kermarrec.  Un tiers des postes concernent des technico-commerciaux, 1/3 des conseillers- vendeurs en magasin, le dernier tiers dans les fonctions supports  (informatique, contrôleur de gestion…). Ces besoins sont en cours de recen- sement dans les services.  En avril-mai, les démar- ches de recrutement débutent.


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