Isabelle et Claude Henry, aviculteurs dans les Côtes d’Armor, ont été à l’initiative de l’homologation des complexes de micro-organismes comme procédé de compostage. Aujourd’hui, leur fumier normé comme amendement organique est commercialisable. « En 2009, nous avons démarré des tests sur notre élevage en volailles de chair avec l’Itavi et la Sobac en incorporant des complexes de micro-organismes (CMO) dans la litière. L’objectif final était de faire valider le compostage par CMO auprès de l’Administration », témoignent Isabelle et Claude Henry, aviculteurs à Coatascorn (22). Pour pouvoir exploiter leurs 8 000 m2 de surface de poulaillers les éleveurs avaient à l’époque 17 prêteurs de terres pour le plan d’épandage, ainsi qu’un contrat de reprise du fumier en surplus avec une entreprise. Précurseurs de cette technique en France « Nous avons été les précurseurs en France de cette technique de compostage par CMO », indique Isabelle Henry. Mais d’après les aviculteurs, ce fut un vrai parcours du combattant de faire homologuer cette technique par l’Administration. « Aucune structure agricole n’a accepté de nous aider pour la partie administrative. J’ai donc décidé de m’en charger seule. Notre dossier a été déposé en janvier 2012 et en décembre de la même année, lors d’une réunion à Rennes, la directrice de la Dréal de l’époque a validé le principe de compostage par CMO. Notre fumier composté est donc normé NFU 44051 et devient un amendement organique commercialisable » . Un effet bénéfique sur les volailles Le cahier des charges de la Sobac concernant le complexe de micro-organismes nommé Bactériolit est d’incorporer les deux tiers de la dose pleine de 100 grammes/m2 lorsque les volailles ont 15 jours d’élevage puis de répartir le dernier tiers après le départ des animaux. Le fumier est ensuite mis en tas sans dépasser les 3 mètres de hauteur. il…
Le fumier devient un amendement commercialisable