Le poste « chevrette » est une charge importante en élevage caprin du fait de l’utilisation majoritaire de poudre de lait et de la mortalité parfois importante. 153 €. C’est le coût moyen de production d’une chevrette qui met bas dans un troupeau caprin, selon les données du réseau caprin Poitou Charentes Bretagne. Une donnée gonflée artificiellement par une mortalité chevrette de 17 % en moyenne, essentiellement durant les premières semaines de vie, mais aussi parfois issue de réformes subies après la mise à la reproduction ou à la mise bas. C’est un investissement nécessaire, mais mal amorti quand on sait que « seules 75 % des chevrettes gardées à 8 jours sont toujours en lactation, 300 jours après la mise bas », alerte Leila Le Caro, de la Chambre régionale d’agriculture, lors de récentes journées de formation. Un suivi dans 5 élevages bretons en 2017 a relevé des taux de mortalité de 3 à 17 %, indépendamment liés au type de bâtiment ou au nombre de mise bas dans ces ateliers. « S’il n’existe pas de nurserie “idéale”, l’ambiance et l’aménagement de la nurserie restent néanmoins un facteur de réussite », précise-t-elle. Concentration et température de distribution du lait, litière sèche ou copeaux, cases à petits effectifs permettant des lots homogènes, accessibilité aux concentrés et aux fourrages, isolation et ventilation adéquates… « Les marges de manœuvre dans les ateliers concernent souvent le suivi des chevrettes au quotidien, pour lesquelles l’allotement et le reallotement jusqu’à 7 mois, âge de la mise à la reproduction, diminuent la compétition entre animaux et favorisent la croissance. » Selon l’historique des problèmes sanitaires ou métaboliques de l’élevage, de la prévention ciblée peut être mise en place avec un protocole vaccinal (colibacilles, pasteurelles, entérotoxémies…)….

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