« Nous avons tous besoin du rempart collectif »

« Seule, la profession agricole a peu de chance d’y parvenir », rappelle Thierry Merret. - Illustration « Nous avons tous besoin du rempart collectif »
« Seule, la profession agricole a peu de chance d’y parvenir », rappelle Thierry Merret.

Le rapport d’orientation du syndicat finistérien a mis le doigt sur les organisations agricoles, nécessaires à la pérennité des filières, mais laissant un sentiment d’abandon des grandes structures. Sommes-nous sous-traitants de nos coopératives ? La question, volontairement provocatrice, soulève une pensée de plus en plus répandue dans les campagnes. Les producteurs se plient à la loi du marché, et le sentiment de seulement faire partie du maillon production s’étend. « Si les paysans se résignent à n’être que des livreurs, ou des clients de leur coopérative ou de leur groupement, le risque est qu’ils se trouvent aussi bien, si ce n’est mieux, chez un privé. Soit les paysans redeviennent collectivement vendeurs, soit ils deviendront individuellement des sous-traitants », prévient Thierry Marchal, secrétaire général de la FDSEA 29, lors de l’assemblée générale du syndicat, à Guipavas. La volonté de prendre collectivement en main un destin de chef d’entreprise reste le socle de penséedes responsables. Être ancré au territoire Le responsable poursuit. « Nous avons tous besoin du rempart collectif, quel que soit le système de production. La FDSEA met un point d’honneur à mettre en avant la transmission des valeurs du collectif ». Si le syndicat ne porte pas de jugement sur l’agrandissement des organisations économiques, la grande taille des coopératives actuelles « prive les adhérents d’un sentiment d’ancrage territorial, avec des règles décidées parfois dans des tours à la Défense. Cela confère le sentiment de ne pas valoir davantage qu’un petit actionnaire du Cac 40 ». Les récents rapprochements d’organisations font réagir. « Attention en posant cette question de ne pas s’éloigner du collectif. Nos rapprochements ont été faits dans l’intérêt de l’éleveur. Le MPB est un outil qu’il faut défendre, ce n’a pas été le cas cet hiver », estime Philippe Bizien, président d’Aveltis. Et François Pot, président du MPB, d’inviter « à se rendre au marché pour…

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