Engraisser les vaches laitières avant de les réformer peut être un atout économique pour l’atelier lait si cela correspond au système d’exploitation et à ses capacités. Engraisser une vache laitière de réforme doit aboutir à une meilleure valorisation de l’animal qui a fait sa carrière dans l’atelier lait. L’éleveur cherche donc à la faire évoluer dans la grille Europ pour augmenter le tarif au kilo et le poids des vaches vendues. Ces deux éléments combinés favorisent la progression du prix de vente par vache (voir tableau). Des études de la Chambre d’agriculture montrent que le passage de la catégorie O à P peut s’obtenir en 3 mois pour une vache de race Prim’Holstein en gagnant en moyenne 70 kg. Engraisser les vaches à potentiel Le prix de vente de l’animal n’est pas le seul critère à analyser. Il convient de valoriser les animaux qui ont encore un potentiel d’engraissement correct. Il faut alors analyser et reconnaître celles qui peuvent viser un gain moyen quotidien entre 1000 et 1300g/j. L’âge et l’état de santé de l’animal sont deux variables à intégrer dans la décision d’engraissement. Il faut aussi tenir compte du stock fourrager supplémentaire que les vaches de réformes vont consommer, qu’il soit sous forme d’ensilage ou d’herbe sur pied. Le coût alimentaire sera plus intéressant pour un système pâturage au printemps sur des parcelles éloignées qu’une base ensilage avec correcteur azoté et minéraux en bâtiment. De plus, la non culture des parcelles utilisées par les vaches de réforme en engraissement doit être incluse dans ce coût alimentaire. Ce dernier peut ensuite être mis en relation avec les écarts de prix obtenus par l’évolution de la conformation. Engraisser les animaux demande des compétences différentes de celles appliquées dans un atelier lait. C’est un savoir-faire à part entière et l’éleveur doit avoir un attrait…
Raisonner la réforme des vaches laitières