Après un BTSA Acse, à 20 ans, Benjamin Perennez souhaitait intégrer le milieu professionnel pour se perfectionner en production porcine. Il a choisi de suivre une licence professionnelle par apprentissage.
Jeudi 1er mars, Benjamin Perennez participe à la réunion de l’équipe porc du Finistère au sein de Triskalia. Rien ne le différencie de ses autres collègues, si ce n’est son statut d’étudiant et de salarié. Mais cela ne se voit pas. Son diplôme de BTSA Acse en poche, il voulait « rentrer dans le monde professionnel » et « mettre le pied sur le terrain » pour se spécialiser dans la filière porc qui l’attirait, tout en poursuivant ses études. La licence professionnelle « Métier du conseil en élevage » avec option monogastrique qu’il suit à l’École supérieure d’agriculture d’Angers (ESA) répondait à ses attentes.
Même processus d’embauche que tout salarié
[caption id= »attachment_33478″ align= »alignright » width= »178″] Benjamin Perennez, Étudiant en licence professionnelle en apprentissage[/caption]
Mais pour cela, il fallait trouver une entreprise d’accueil pour son contrat d’apprentissage. Il a répondu à une offre en avril 2017 à Triskalia. Et il a suivi le cursus d’une embauche classique avec entretiens avec la direction des Ressources humaines, chef d’équipe, réalisation de tests psychotechniques et de personnalité… Son tempérament volontaire et son ouverture d’esprit lui ont permis de montrer sa motivation pour l’activité et le métier. Deux atouts indispensables pour être embauché et pour s’intégrer dans l’équipe de 13 techniciens spécialisés.
Après deux semaines dans divers élevages chez des adhérents de la coopérative, il a tourné une semaine avec les différents techniciens dans les exploitations finistériennes. Une phase de découverte qui a facilité son intégration : comprendre l’environnement, la façon de travailler et l’état d’esprit de son nouvel univers de travail. « Ensuite, je leur ai proposé mes services, je suis allé les aider en élevage et j’ai aussi effectué diverses études, coordonnées par Bleuenn Lahuec, du service nutrition animale. » Depuis, ils continuent à le solliciter. Il est vrai que l’équipe commence à être rodée, en accueillant son 4e licence professionnelle en alternance soit un par an. L’entreprise a également proposé des actions d’intégration à tous ses alternants (apprentis et contrats de professionnalisation), où des visites ont permis de comprendre le fonctionnement du groupe, les différents métiers et activités.
Face aux réalités du terrain
Grand sourire, il avoue qu’il « se lève tous les matins, tout en sachant qu’il va apprendre quelque chose. » Avant de préciser : « J’apprécie être sur le terrain, au contact avec l’équipe et les éleveurs », pour faire évoluer l’agriculture et « prendre du recul sur la théorie qu’on nous enseigne. » En parallèle des études qui lui apportent des méthodes, cette approche terrain lui a permis de développer son esprit critique, selon lui. « J’ai le sentiment d’aller plus loin dans mon raisonnement, en cherchant l’explication d’un bon fonctionnement ou la cause d’un problème et la manière de le résoudre. »
Un apprentissage au quotidien
L’apprentissage du métier, c’est tous les jours. « Je suis dans un bureau avec deux techniciennes. Je vis au quotidien leurs échanges, leurs arguments, la pression commerciale, comment gérer le stress… » On y entend parler de tous les sujets : génétique, alimentation, sanitaire, bâtiment. Un moyen efficace pour parfaire sa formation, en plus de l’étude technique qu’il conduit en nutrition porcine sur la mobilisation corporelle des truies en lactation, à présenter en juin dans le cadre de sa formation diplômante.