Le collège-lycée La Ville Davy à Quessoy inaugure son nouveau pôle laitier. À découvrir un bâtiment clair et fonctionnel ainsi qu’un troupeau comptant des souches de mères à taureaux.
« Le 1er février 2016, la SCEA La Ville Davy est née d’une association entre deux agriculteurs –Philippe et Jean-Luc Morvan associés en Gaec– et une personne morale, le collège-lycée La Ville Davy qui souhaitait redynamiser son pôle laitier », explique Bernard David, directeur de l’école de Quessoy. Un rapprochement donnant lieu à un montage juridique « unique en France ». L’établissement, situé à 3 km, a racheté une parcelle bordant le bâtiment de l’ancien Gaec pour y faire construire une stabulation flambant neuve où les deux troupeaux ont été fusionnés. « Nos enfants n’étaient pas intéressés pour prendre la suite alors que nous approchions de la retraite. J’étais administrateur de la Ville Davy… L’idée d’unir nos forces a germé », explique Philippe Morvan, désormais associé gérant secondé par deux jeunes salariés.
La nouvelle structure compte ainsi 142 ha pour 105 vaches produisant un million de litres de lait par an. Sur le site, se trouve également une enceinte pédagogique avec salle de classe, douche, WC, vestiaire et bureau… L’ancienne salle de traite TPA, par exemple, a été rallongée de 2×6 à 2×11 postes.
Stabulation toute ouverte aux beaux jours
Surtout, le bâtiment des laitières (charpente en lamellé-collé sur poteaux bois) devrait retenir l’attention. « D’abord, c’est un bâtiment mixte : d’un côté en système lisier avec des logettes sur tapis et une aire d’exercice caillebotis sur fosse enterrée, de l’autre des logettes paillées avec raclage au bobcat qui permettaient de conserver la fumière existante et du fumier intéressant d’un point de vue agronomique… », explique Philippe Morvan. « Cela permet également aux jeunes d’appréhender les différentes options quand ils passent sur l’exploitation. Car nous sommes devenus une ferme pédagogique : en période scolaire, il y a toujours deux élèves avec nous. » Autre caractéristique, la possibilité d’ouvrir l’enceinte complètement grâce à des rideaux enroulables. « Dès mars, on commence à les relever. »
Le bâtiment possède aussi deux tables d’alimentation, pratique notamment pour l’affouragement en vert adopté par la SCEA puisque le matériel était présent sur l’ancienne ferme de l’école. « Nous avons toujours travaillé sur la maîtrise des charges, le coût alimentaire. Nous étions donc sur la même longueur d’onde et se lancer dans l’affouragement nous a tout de suite intéresséS. »
Vendredi 16 mars (10 h – 17 h), les agriculteurs pourront venir découvrir l’exploitation réorganisée et deux souches de mères à taureaux présentées par Evolution. Les jeunes cherchant à s’installer pourraient aussi avoir un coup de cœur : « Dans quatre ans, je pars à la retraite. Un porteur de projet peut trouver ici son bonheur. Nous avons préparé au mieux cette transmission : pour travailler avec un outil neuf et fonctionnel, le ticket d’entrée se limite à 100 000 €. » Difficile de trouver mieux pour une structure de cette taille.