Engagé depuis plus de 15 ans dans la protection biologique intégrée, Solarenn lance une gamme de petites tomates « sans pesticides ».
Sur leurs 3,5 ha de serres à Nouvoitou (35), Christophe et Lydie Rousse cultivent plusieurs types de tomates : cerises, cocktails et grappes. Cette année, une partie de leur production va être commercialisée dans la nouvelle gamme « Les responsables » de Solarenn. Sur ces petites tomates, en barquettes de 250 à 500 g, la coopérative garantit qu’il n’y a eu aucun traitement de synthèse et s’engage aussi sur des emballages recyclables et une cueillette à maturité.
Préserver les auxiliaires
Depuis longtemps, les maraîchers rennais se sont engagés dans la protection biologique intégrée. « L’utilisation d’auxiliaires de culture nous conduit à éviter au maximum les traitements », explique Nathalie Rivereau, chef de culture depuis 10 ans chez Christophe Rousse. « Placés dans les serres deux semaines après l’arrivée des plants de tomates, les macrolophus mangent les œufs des aleurodes. » Des guêpes microscopiques encarsia les parasitent. Des levures peuvent permettre de lutter contre le botrytis.
« Aujourd’hui, les serres sont moins confinées. Des ventilateurs placés sous les gouttières permettent d’homogénéiser la température et l’humidité », ajoute Christophe Rousse. Ces jardins suspendus permettent aussi davantage de confort de travail aux salariés. La cogénération a été installée en 2016 sur l’exploitation Rousse, simultanément à la nouvelle construction de 1,5 ha de serres. « Cela réduit le coût énergétique dans un contexte de prix du gaz qui flambe. 60 % des producteurs Solarenn sont équipés en cogénération. »
Vers un label breton
Une production de 5 000 t de tomates « Les responsables » est envisagée sur 2018, avec des plus-values annoncées par certaines enseignes de 20 à 30 %, sous contrats. Le 26 février dernier, un collectif réunissant la coopérative rennaise avec Prince de Bretagne et Savéol a lancé le label « sans pesticides, 100 % nature ». « Nous allons travailler à un cahier des charges commun qui garantira l’absence d’utilisation de pesticides de synthèse sur les tomates », explique Christophe Rousse qui est également président de Solarenn.