Inaugurée fin 2015, la nouvelle stabulation de l’EARL de Gléhello à Loyat (56), bien orientée, offre une ambiance « douce et lumineuse » aussi bien aux animaux qu’aux éleveurs pendant la période hivernale.
Les vaches sont entrées dans cette stabulation neuve le 23 décembre 2015. Les filets brise-vent ont été installés le mois suivant. « Par rapport à notre précédent bâtiment, une étable des années 80 avec du claire-voie et de la tôle perforée, c’est le jour et la nuit », apprécie Adrien Gléhello, producteur de lait à Loyat (56). Après avoir logé 90 laitières pour une surface d’aire paillée dimensionnée pour 60 laitières, il était temps de changer. Chaque animal bénéficie aussi, désormais, d’une place au cornadis. « Auparavant, il n’y en avait que 37 pour tout le troupeau. Aujourd’hui, il y a moins de concurrence à l’auge et les primipares expriment mieux leur potentiel laitier. »
[caption id= »attachment_34053″ align= »aligncenter » width= »720″] Myriana Hillion et Adrien Gléhello devant la nouvelle stabulation. « Dès qu’il y a une belle journée, j’ouvre en matinée », explique l’éleveur.[/caption]
« Ventilation douce »
« Pour ce nouveau projet, nous voulions un bâtiment bien aéré, mais avec une ventilation douce, sans courant d’air. » Toute la face sud est ainsi bardée de matériaux enroulables: bâche en bas, filets à mailles au-dessus. Relevés, ils offrent une jolie vue sur les pâtures aux vaches qui fréquentent la table d’alimentation. Au nord, de la tôle perforée translucide surplombe une partie pleine en tôles métalliques. Même les pignons, équipés de bardage à claire-voie –« pour le côté esthétique et chaleureux du bois »)–, sont ventilés.
« Chez nous, les animaux sont vraiment dans le bâtiment quatre mois dans l’année, globalement entre novembre et mars. Le reste du temps, ils sont au pâturage avec un accès jour et nuit à la table d’alimentation », expliquent les associés de l’EARL, ravis de travailler dans cette nouvelle stabulation. Ils apprécient notamment la modularité de la façade sud. « L’hiver, dès qu’il y a une journée sans vent et ensoleillée, nous ouvrons quelques heures le matin. En général, pour faire simple, les filets sont soit baissés, soit levés. » Ces matériaux enroulables courent sur 75 m de long pour 3,8 m de hauteur.
« Nous ne faisons que du sur-mesure et pouvons concevoir des longueurs de plus de 80 m sur 5 m de haut », poursuit Myriana Hillion, assistante commerciale chez Eurosom, l’entreprise qui a installé le système. Avant de préciser : « Dans tout projet, nous commençons par une étude préalable pour choisir la bonne conception des rideaux. En fonction de l’orientation et de l’écart entre les travées, nous regardons s’il faut positionner des guides et des contre-guides pour éviter que le produit plie face au vent. Sur les projets neufs, cela passe forcément par un échange avec le charpentier. »
Ouvertures grande largeur
Au quotidien, les portes apportent
Le bâtiment de l’EARL Gléhello est organisé en deux couloirs de service de part et d’autre de l’aire paillée. L’un sert à la distribution de la ration, l’autre au paillage. A chaque bout, une porte enroulable motorisée à commande automatique a été installée. « C’est extrêmement pratique : une seule télécommande contrôle les quatre portes à distance », détaille le producteur de lait. « On commande sans descendre du tracteur. Et à peine entré, on referme tout de suite derrière nous pour zéro courant d’air ». Un paillage deux fois par jour, une distribution de l’alimentation à la remorque distributrice le matin, une intervention pour repousser la ration l’après-midi et une dernière intervention pour dérouler une botte d’enrubannage à l’auge : « À raison de cinq passages par jour pendant quatre mois en hiver, la motorisation et la commande automatique de l’ouverture – fermeture des portes changent vraiment le quotidien », insiste le Morbihannais.
Chasse à la poussière
Allergique aux acariens, Adrien Gléhello enfonce le clou. « Je ne veux pas attraper le poumon du fermier. Quand je paille, je porte un masque. Et chaque année, en fin d’hiver, quand je change la cartouche, je constate qu’elle est bien empoussiérée. Alors à chaque paillage, j’ouvre tout en grand pour évacuer le plus rapidement possible la poussière. Cette année, en plus, la paille était très poussiéreuse. »