L’accès à de nouvelles données permet aujourd’hui à la race normande de s’orienter vers une approche « système » visant plus de performance économique. Le nouvel Isu 2018 combine la sélection sur le lait et sur la viande. Après la sélection ciblée sur le lait dans les années 80, la morphologie s’est additionnée dans les années 90, puis la santé a été prise en compte à partir de 2000. « Aujourd’hui, le nouvel Isu de la race normande va aussi intégrer les aptitudes bouchères. Il fait suite à 8 années de travaux qui ont permis de collecter de nombreuses données d’abattage à des fins d’indexation », retrace Jean-Christophe Boittin, responsable Marchés – Filière Normande Evolution. « La valeur bouchère est une vraie spécificité de la race, avec des poids de carcasse supérieurs de 30 kg en moyenne par rapport à la Prim’Holstein, que ce soit en vaches ou en bœufs. » La Normande répond au segment « cœur de gamme » du marché de la viande et pourra proposer demain des portions plus petites aux consommateurs. Plus de lait par jour de vie La Normande de 2025-2030 sera donc plus large et conformée, avec une mamelle haute et bien insérée et des pattes encore plus homogènes. La race conserve en parallèle une orientation laitière forte et entend aussi améliorer la précocité laitière (liée à la croissance). « Des progrès génétiques ont d’ores et déjà été réalisés sur ce critère, mais les éleveurs ne les utilisent pas encore suffisamment. La moyenne d’âge au 1er vêlage reste autour de 32 mois pour la race. » Sept nouveaux caractères Sept nouveaux caractères sont aussi ajoutés à la sélection. Concernant les aplombs, vont être intégrés la qualité de l’articulation, l’angle du pied, le parallélisme et la locomotion. « La rectitude du dessus et l’état corporel s’ajoutent aussi, ainsi que la sélection sur le tempérament. »…
La Normande cultive sa différence