Dans les archives de Paysan Breton :
Le taux de scolarisation, c’est le pourcentage d’enfants de douze ans entrant en sixième pour aborder des études secondaires. Ce pourcentage dépasse 80 % dans le Finistère, alors que la moyenne nationale est de 55 %. C’est ainsi qu’on a pu dire avec raison que le Finistère est aujourd’hui « le département le plus scolarisé» de France. Mais il ne suffit pas de faire des bacheliers, il faut leur ouvrir les portes des facultés. Et c’est ainsi que progressivement, Brest est devenue une ville universitaire. «Ouest-France» du 29 mars, sous la signature de notre confrère J. Guyomard, a fait un excellent reportage sur «le monde étudiant brestois.»
Nous lui empruntons le passage suivant : En sciences expérimentales, le seul Finistère a fourni autant de bachelliers que toute l’académie de Besançon (326 contre 326), à peu près autant de bacheliers que toute l’académie de Dijon (339) ou celle de Nancy (358). En maths et technique, le seul Finistère a fourni plus de bachelier que toute l’académie de Montpellier (50 contre 38), que toute l’académie de Besançon (40), suivant de près l’académie de Poitiers (54) ou celle de Bordeaux (57).
On peut dire, par conséquent, conclut le rapport dont nous extrayons les chiffres, qu’en ce qui concerne notamment les vocations scientifiques, le Finistère a le même «poids» universtaire que toute l’académie de Besançon. Si l’on ajoute les fractions occidentales des Côtes-du-Nord et du Morbihan, de manière à rassembler l’essentiel de la basse Bretagne, alors le «poids» universitaire correspond à celui d’Académies moyennes, comme celles de Nancy ou Montpellier.
«Si l’on conçoit, d’autre part, l’expansion économique de la Bretagne comme devant s’organiser à partir de deux pôles extrêmes, Rennes et Brest, il en découle que Brest doit devenir la réplique universitaire de Rennes.»
Le pourcentage des agriculteurs et salariés agricoles est de 13,69%, plus important d’ailleurs dans les études scientifiques que dans les disciplines littéraires. Bien que proportionnellement peu élevé, le pourcentage dépasse nettement la moyenne nationale.
Et l’on comprend le souci des responsables professionnels finistériens d’obtenir une meilleure répartition des bourses d’études. D’abord entre les Académies. Et ensuite à l’intérieur de chacune d’elles. Cette parité de la formation intellectuelle, la Bretagne ne cessera de la réclamer, car elle est encore plus la condition que la résultat de la parité économique et sociale.
E. N.