La coopérative maraîchère Savéol souhaite progresser sur les consommations en énergie des serres. Sur le marché français de la tomate, les importations représentent un volume de 500 000 tonnes, quand la consommation des ménages est estimée à 1 million de tonnes. « La France n’est pas autosuffisante », note Pierre-Yves Jestin, président de la coopérative Savéol. Ces gros volumes importés ont tendance à « ramener des insectes nuisibles. En provenance principalement du Maroc ou de l’Espagne, ces tomates arrivent sur la partie hivernale. Les serres équipées d’éclairage précoce ne représentent que 1,5 % des producteurs, mais des projets sont en cours. Le consommateur veut de la tomate 12 mois sur 12, nous aurions tort de ne pas proposer nos produits ». Si les coûts de production sont alors plus élevés en cette période de l’année à cause d’une consommation de lumière en hausse, proposer des tomates toute l’année est un moyen de « garder contact avec le consommateur. Il faut aussi que la distribution fasse des efforts car les marges sont plus importantes avec les produits d’import ». L’AOP Tomates-Concombres dont fait partie Savéol veille à privilégier la présence de tomates françaises sur les étalages. Un bouquet de solutions énergétiques Entre 2004 et 2014, la consommation de chauffage des producteurs de Savéol a diminué de 40 %, « tout en améliorant la production de 5 à 10 %. Si 50 % de nos serres utilisent la cogénération, 18 % utilisent de l’énergie renouvelable ou fatale, comme sur les sites de Briec (29) ou de Guipavas (29) ». Cette énergie récupérée et valorisée fait partie du bouquet de solutions énergétiques que la coopérative finistérienne souhaite développer. Le lancement de Savéol Énergies Nouvelles, cercle de travail d’acteurs de l’énergie et de la coopérative, a été annoncé lors de la dernière assemblée générale. « La cogénération sert de novembre à mars…
L’énergie se produit aussi dans les serres