Pour éviter une surproduction, l’évolution doit se faire vers des modes d’élevage différents. « L’année 2017 confirme les inquiétudes des éleveurs standards évoquées les années passées mais aussi celles des éleveurs alternatifs face au développement très important de la production d’œufs plein air et bio », lance Franck Picard, président d’Armor Œufs lors de l’assemblée générale du groupement d’éleveurs le 3 avril à Locminé (56). Il poursuit : « Les éleveurs de code 3 sont inquiets de voir les parts de marché de leur production diminuer plus rapidement que prévu. L’inquiétude est également tangible pour tous les producteurs de poules alternatives. En effet, devant le développement anarchique de la production plein air et bio, il faut renouveler le message qu’il est très important de privilégier la transformation des bâtiments existants plutôt que la création de nouveaux élevages. Sans quoi, nous risquons d’accroître le taux d’autosuffisance française et par conséquent de voir le prix se dégrader. » L’alternatif s’impose aussi dans les ovoproduits « Dès 2020, de nombreuses enseignes de la grande distribution vont arrêter la commercialisation des œufs cage pour tendre vers un arrêt total à échéance 2025 », analyse Marie Grimaldi, directrice du domaine Avril nutrition et transformation animales. En 2016, les volumes d’œufs commercialisés par les GMS étaient de 52 % en cage, 2 % au sol, 21 % de plein air, 10 % en Label rouge et 14 % en bio. Une étude de projection, à horizon 2023, menée par Matines, des volumes commercialsés en GMS donne 17 % de cage, 28 % au sol, 25 % de plein air, 9 % en Label rouge et 20 % en bio. « La tendance est la même chez Ovoteam qui est le spécialiste de la conception et de la fabrication d’ovoproduits pour l’industrie agroalimentaire et la restauration hors domicile (RHD). En 2017, il a transformé : 89 % d’œufs…
Œufs : Développer l’alternatif au rythme de la demande