Sans être un spécialiste, l’agriculteur peut décrypter rapidement un bon de livraison de béton frais. Pour choisir le béton, toujours conforme à la norme NF EN 206-1, plusieurs éléments sont déterminants. La classe d’exposition d’un béton est plus ou moins une carte d’identité de l’environnement dans lequel il se trouve. Cette carte d’identité fixe un certain nombre de paramètres. Les classes d’exposition se représentent par des lettres auxquelles sont ajoutés des chiffres de 1 à 4 montrant l’importance de la classe : XA : risques d’attaques chimiques. Les fondations, enterrées, sont de classe XC1 ; Elles sont en contact avec la terre mais pas avec les produits stockés qui sont souvent chimiquement agressifs. « En agricole, les bétons utilisés pour les sols et les murs sont de classe XA2 car les déjections ou les ensilages sont agressifs. La classe XA3 peut même être utilisée dans le cas des ouvrages de méthanisation ou les salles de traite (lait très agressif) », explique Michel Maillard, technico-commercial chez Lafarge. Résistance mécanique Les bétons sont également caractérisés par leur résistance. « On n’utilise pas le même béton pour des fondations que pour des murs soumis à de fortes pressions ». Les bétons classiquement utilisés sur les chantiers agricoles (ou pour les maisons) sont des C25/30 ou C35/45 (plus dosés en ciment) alors que les classes de résistance supérieure sont réservées à des constructions de plus grande ampleur. Fluidité La consistance du béton (ou classe d’affaissement) est notée de S1 à S5. Ces différentes classes permettent de mesurer la fluidité du béton frais et d’ajuster le dosage en fonction des performances recherchées (béton banché coulé sur place, etc…). Sur surfaces planes, le béton est plus fluide, soit S4 ou S5. La dimension des granulats est important notamment dans le cas des blocs à bancher pour permettre une bonne descente du béton. La…
Pas n’importe quel béton…