Des fosses dont le niveau de remplissage approche dangereusement le bord, des tas de fumier dans les champs qui attendent d’être épandus, voire certaines parcelles de blé qui n’ont pas pu recevoir leur premier apport d’azote, etc. La fébrilité gagne les agriculteurs qui s’impatientent de pouvoir commencer les travaux de printemps. Une impatience partagée par les entrepreneurs de travaux agricoles et les Cuma qui appréhendent le pic de travail qui accompagnera les semis de maïs.
Difficile dans ces conditions de résister aux premiers rayons de soleil pour s’élancer aussitôt dans les champs. Les ornières laissées dans certaines parcelles de céréales témoignent de cette précipitation ; le marquage est d’autant plus important que la végétalisation de certaines exploitations conduit à emblaver des terres naturellement plus humides et jadis réservées aux pâtures.
La règle de base, surtout pour le travail du sol, est de laisser le temps à la terre de se ressuyer avant d’intervenir. Les 2-3 jours « perdus » à attendre que le sol sèche seront facilement gagnés par la culture qui affichera de meilleures performances dans un sol meuble que dans un sol matraqué par des outils. Plus facile à dire, qu’à faire…