La récolte précoce des associations « triticale-avoine-pois » ou « triticale-avoine-pois-vesce » pénalise le rendement (- 30 %), mais améliore la valeur protéique (+ 40 %) et la digestibilité (+ 10 %) selon des essais menés par l’Inra dans la Vienne.
La récolte plus tardive, au stade grain laiteux-pâteux de la céréale, donne par contre un rendement bien supérieur malgré une valeur en MAT moindre. Dans les deux cas, la teneur énergétique reste modérée. Les essais menés à Trévarez, en 2015 et 2016, montrent également une perte de rendement pour la récolte précoce (2,6 à 4,2 t MS/ha) ; soit de – 20 % à – 50 % par rapport à une récolte tardive (4,8 à 7,5 t MS/ha), en fonction de l’année et du type de mélange. Les teneurs en MAT ne sont pas toujours supérieures en récolte précoce.
En termes d’UFL, les teneurs obtenues étaient, respectivement pour 2015 et 2016, de 0,79 à 0,90 pour la récolte précoce, et de 0,80 et 0,72 pour la récolte tardive. « Au final, le rendement hectare de MAT et d’UFL est plus important en récolte tardive, si l’on regarde uniquement le mélange céréalier. Par contre, si l’on prend en compte la culture qui suit, c’est l’inverse », conclut la Chambre d’agriculture. Derrière une récolte précoce, il y a souvent un maïs fourrage qui peut produire jusqu’à 12 t MS/ha.