« La suppression du nettoyage des mamelles peut être envisagée dans les élevages à faibles risques, où les trayons sont exempts de plaies, et où les cellules sont faibles. L’objectif est d’avoir dans le troupeau 80 % des vaches à moins de 300 000 cellules, avec moins de 10 % des animaux atteints de mammites », conseille Élodie Tranvoiz. La suppression de cette opération de nettoyage offre le double avantage de faciliter le travail, et de réduire la durée de la traite de « 15 à 20 %, sans dégrader les résultats sanitaires ni la qualité du lait. Mais attention aux situations à risques, sinon les choses dérapent, l’éleveur traînera ces problèmes pendant longtemps ».
Un essai comparatif de 25 élevages montre que sans phase de préparation à la traite (nettoyage des trayons et réflexe d’éjection du lait), les troupeaux enquêtés comptaient dans le lait 3 400 germes de plus/ml, et 26 000 cellules supplémentaires/ml. « Facilement réalisable en période estivale, l’arrêt de la préparation engendre une détérioration faible du nombre de germes totaux, et un dénombrement de spores butyriques équivalent. Pour la préparation à sec, le nombre de germes totaux est semblable, il n’y a pas d’effet sur les résultats cellulaires et le dénombrement de spores butyriques est équivalent », observe Élodie Tranvoiz.