Un bâtiment en « toit d’usine » pour les 200 vaches

L’entrée d’air est assurée via le long-pan équipé d’un rideau motorisé sur les 100 m de longueur. L’air entre aussi par les pignons. - Illustration Un bâtiment en « toit d’usine » pour les 200 vaches
L’entrée d’air est assurée via le long-pan équipé d’un rideau motorisé sur les 100 m de longueur. L’air entre aussi par les pignons.
Les 200 vaches en production du Gaec de la Perrière, aint-Léger-des-Prés (35) , sont toutes abritées dans le même bâtiment. L’ambiance est saine sous le « toit d’usine » qu’ont choisi les 5 associés.

Sur cet élevage, la toiture de la stabulation est constituée de trois parties en pente recouvrant chacune des largeurs de 6,40 m, 7,10 m et 8, 20 m au sol. La première pente est de 28 %, alors que les deux autres sont de 22 %. « Un bi-pente classique aurait été trop haut, avec un volume énorme et une ventilation difficile. Le coût aurait par contre été similaire du fait des poteaux plus nombreux “en toit d’usine” », expliquent les associés.

Un bâtiment qui pourra s’agrandir

« Et ce bâtiment est évolutif, nous pourrons éventuellement l’élargir plus tard, en gardant une ventilation optimisée », ajoutent Adrien Monxifrot et Thomas Loret, les deux plus jeunes associés, âgés de 28 ans. Le bâtiment a été construit dans le cadre de leur installation sur le Gaec en 2014, sur une parcelle en hauteur et dégagée. Il compte 203 places de logettes, réparties en trois rangées, et les vaches y sont conduites en deux lots. Une autre partie adossée, de 17,2 m de large et en toit bi-pente, a été mise en service un an plus tard en novembre 2015. L’ensemble offre un bâtiment large et spacieux de 100 m sur 39 m. Dans leur choix, les éleveurs ont été guidés par un technicien d’Eilyps qui avait pu observer des « toits d’usine » en Italie. Ils ont aussi visité un bâtiment de ce type en Ille-et-Vilaine.

[caption id= »attachment_34062″ align= »aligncenter » width= »720″]De gauche à droite : Adrien Monxifrot, Thomas Loret, Benoît Roger, Patrick Garçon et Jean Monxifrot : les cinq associés dans la partie en « toit d’usine » du nouveau bâtiment. De gauche à droite : Adrien Monxifrot, Thomas Loret, Benoît Roger, Patrick Garçon et Jean Monxifrot : les cinq associés dans la partie en « toit d’usine » du nouveau bâtiment.[/caption]

100 mètres de rideau motorisé

L’entrée d’air dans le « toit d’usine » est assurée via le long-pan donnant sur la table d’alimentation, équipé d’un rideau synthétique motorisé sur les 100 m de longueur. L’air entre aussi par les bardages bois sur les pignons. « L’accès au couloir de 6 mètres de large est facilité par les portes automatiques avec télécommande », apprécie Benoît Roger. La sortie d’air se fait par les parties verticales du toit, en bardage ajouré. Des panneaux translucides en polycarbonate ont aussi été placés sur ces pans verticaux, assurant la luminosité sans que les rayons du soleil arrivent en direct sur les vaches. Quelques translucides insérées dans la toiture en fibrociment complètent l’éclairage.

« Le bâtiment fonctionne en système lisier, avec des logettes matelassées recouvertes de farine de paille. Le passage des quatre racleurs à corde 8 fois par jour permet de limiter l’humidité dans le bâtiment. » Le lisier arrive dans une canalisation au milieu du bâtiment. Il est poussé par l’eau issue de la traite jusqu’à une préfosse où il est malaxé et envoyé dans la grande fosse à lisier de 4 000 m3.

Bâtiment en bi-pente accolé

La partie en bi-pente du bâtiment abrite 5 box pour les vaches ayant des problèmes (boiteries…) ou celles venant juste de vêler pour une surveillance accrue. Une cage de contention permet de bloquer une vache et de lever les pieds pour intervenir en sécurité. Au milieu, le parc d’attente et les couloirs de retours sont reliés à l’autorotor de 40 postes (GEA). « Au-dessus de l’espace traite, le fibrociment est isolé pour plus de confort thermique. Les locaux techniques du bâtiment sont juste à côté. » L’investissement total a été de 1,2 million d’€, comprenant l’autorotor et la fosse à lisier. Les éleveurs ont participé aux travaux sur différentes étapes : maçonnerie, électricité, plomberie, bardage. Ils ont entièrement réalisé la pose des tubulaires. « La partie bâtiment nous est revenue à 5 500 €/place », chiffrent les producteurs.


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