En volaille de chair, le type de litière impacte directement les performances, selon une étude menée par Sanders Bretagne sur 130 lots de dindes.
« Sur 130 lots de dindes mis en place en 2016 et 2017, nous avons comparé les performances suivant le type de litière utilisée. L’idéal est d’utiliser de la sciure ou des copeaux au démarrage et en rajout comparé à de la paille avec rajout de copeaux ou granulés de paille ou encore de la paille avec rajout de paille », analyse Thomas Decherf coordinateur aliment volaille chair pour Sanders Bretagne lors de l’assemblée générale du Gaevol, le 16 mars, à Pontivy (56).
Les lots conduits avec sciure ou copeaux dégagent les meilleurs résultats : 81,3 g de GMQ pour les femelles, 125,3 pour les mâles, 11,31 kg de poids moyen, un IC de 2,34 et de 2,31 corrigé à 11 kg, 4,12 % de mortalité et une marge PA de 23,55 €/m2. La litière de paille avec rajout de paille est la moins intéressante : 80, 4 g de GMQ pour les femelles, 118,6 g pour les mâles, 10,79 kg de poids moyen, un IC de 2,41 et de 2,43 corrigé à 11 kg, la mortalité est de 4,26 % et la marge PA de 20,87 €/m2. « Le coût de litière en sciure ou copeaux atteint 2,30 €/m2 (rajouts compris) alors que la paille se situe entre 1,20 et 1,40 €/m2 (rajouts compris). L’utilisation de sciure ou de copeaux représente un investissement mais vu l’amélioration des performances cela s’amortit facilement. Cela apporte du confort à l’éleveur et permet de gagner du temps lors de la mise en place de la litière et lors des rajouts », déclare Thomas Decherf.
« Le support de litière est essentiel pour améliorer les taux de pododermatites en poulet sexé. Entre octobre 2017 et février 2018, nous avons étudié les poulets mâles sur 590 lots (densité de 20/m2) abattus chez Boscher Volailles. Nous avons constaté que 73 % des lots démarrés en sciure obtiennent des taux de pododermatites inférieurs à 30 % contre 19 % seulement pour les lots en paille broyée », annonce Éric Mansuy, responsable technique volaille chair chez Sanders Bretagne. Sur ces 590 lots analysés, le taux moyen de pododermatites est de : 19 % avec de la sciure, 30 % en copeaux, 28 % en cosse de sarrasin, 49 % en farine de paille et 63 % en paille broyée. « Cette différence sur le taux de pododermatites représente à la fin du lot un écart de 1,14 €/m2/lot de marge PA entre une litière de sciure et une autre en paille broyée. La marge PA est améliorée de 0,38 €/m2/lot avec de la farine de paille par rapport à de la paille broyée », conclut Éric Mansuy.
