11h30. Comme tous les mercredis, Annie Tilly, salariée du marché au cadran de Plérin, a rendez-vous avec ses homologues espagnol, allemand, belge et italien. Cette conférence téléphonique hebdomadaire permet de « sentir » le marché. « Les informations collectées servent à établir les bulletins d’information qui mentionnent entre autres ce qui se passe dans les grands bassins producteurs de l’Europe ». Et entre autres chez le poids lourd allemand qui aiguille les marchés polonais, hollandais et autrichien ; mais aussi chez l’autre concurrent redouté des Bretons : l’Espagne où les unités de plusieurs milliers de truies sont légion. Autant de porcs charcutiers en plus qui franchissent les frontières européennes : + 250 000 t de viande fraîche importée chaque année par la France en l’espace de quelques années. Sans parler des produits à forte valeur ajoutée (charcuterie) qui débarquent chaque année dans les grandes surfaces française : 50 000 t originaires d’Allemagne et autant d’Espagne. Jeter un œil l’autre côté de la frontière Savoir ce qui se passe de l’autre côté des frontières est donc essentiel pour mesurer l’évolution du marché porcin. « Nous échangeons nos prix de base auxquels nous appliquons des coefficients correcteurs pour obtenir des bases comparables sur le prix final payé aux éleveurs. Mais cela reste une estimation. Notre objectif est d’établir des tendances pour donner des repères aux acteurs de la filière », résume Annie Tilly qui complète les informations collectées lors de la conférence téléphonique par des données américaines. L’ensemble de ces prix et analyses sont disponibles chaque jeudi sur le site du MPB. …
Allo l’Europe, ici Plérin