Le pâturage tournant dynamique est une technique largement expérimentée au pays du kiwi. La culture de l’herbe est omniprésente et le rendement des prairies détermine le potentiel de production des exploitations.
[caption id= »attachment_34638″ align= »alignright » width= »192″] Morine Guéguen, étudiante en 2e année de BTS production animale au Nivot.[/caption]
La base du pâturage tournant dynamique est de pouvoir faire pâturer à la vache de l’herbe au meilleur stade et en optimisant le potentiel de repousse de la parcelle. « Le principe de base se situe dans la division des parcelles pâturées pour obtenir un temps de présence réduit par parcelle et ainsi mieux gérer sa rotation sur la saison de pousse », rappelle Morine Guéguen, élève en 2e année de BTS production animale au lycée agricole du Nivot, qui a effectué un stage dans le pays aux antipodes de la France.
Une gestion en 2 lots
L’élevage, composé de 600 vaches laitières de race jersiaise, est conduit par 3 UTH familiaux, Kevin et Christine, les parents, et Katherin, leur fille, et 2 salariés. En période de vêlage, en hiver, (juin, juillet, août dans l’hémisphère nord), les vaches laitières sont séparées en 2 lots : les vaches vêlant dans les 3 jours à venir et les vaches qui ne sont pas prêtes à vêler.
À ce moment-là les paddocks sont gérés au fil avant car le nombre de vaches dans chaque lot évoluant toujours, il n’est pas possible de travailler en paddock fixe prévu pour 12 heures en journée. La nuit, les deux lots sont rentrés dans le même bâtiment, mais en deux lots distincts. À cette période de l’année la croissance de l’herbe ne suffit pas ; la ration est complémentée avec de la mélasse, de la paille d’orge, un petit peu d’ensilage de maïs, un peu de protéines et de l’ensilage d’herbe.
[caption id= »attachment_34639″ align= »aligncenter » width= »720″] Le troupeau est composé de laitières de race jersiaise.[/caption]
Hors période de vêlage, le troupeau est conduit en un seul lot. En paddocks jour nuit, il est crucial pour les éleveurs de connaître la production d’herbe journalière par hectare pour aménager la surface de pâturage. Au printemps (septembre, octobre, novembre chez nous), lors de l’accouplement des vaches, la croissance de l’herbe est optimum mais la ration est complémentée en fibres avec de la mélasse ainsi que de la paille d’orge.
L’été, l’herbe étant moins productive et de moindre qualité, la ration est complémentée en protéines, entre autres, pour garder les vaches en état. S’il n’y a pas assez d’herbe à pâturer, elles sont mises dans le paddock mais la ration totale à l’auge est augmentée.
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Des minéraux en complément
Lorsque la saison de pâturage est démarrée, les éleveurs essaient de faire pâturer pendant la majeure partie de l’année suivant une rotation de 18 à 21 jours, qui selon eux, correspond au stade optimal lorsque la plante à 3 feuilles. De la farine de chaux pour le calcium, du sel, du magnésium et un mélange de minéral sont distribués toute l’année. Le type et la quantité de complément dépendent de la quantité et de la qualité de l’herbe disponible. Si les conditions météorologiques sont favorables, le surplus de pâturage est transformé en ensilage ou en foin.
Morine Guéguen