L’espèce protégée cause de nombreux dégâts, notamment sur les cultures et sur les balles d’enrubannage. Le ras-le-bol se fait sentir dans les campagnes. Les agriculteurs de la région de Quimperlé n’en peuvent plus de voir une espèce protégée, en l’occurrence le choucas des tours, coloniser petit à petit les parcelles de cultures. Sitôt semé, l’oiseau noir se présente dans les champs de maïs à 500 voire 1 000 individus… « Le maïs est sensible du semis à 4 feuilles. Le corvidé fouille le sol, pouvant dans les cas extrêmes détruire les cultures », s’agace Didier Goubil, élu à la Chambre d’agriculture. Même si ces observations sont remontées depuis plusieurs années à l’Administration, rien ne change. « Le problème s’est même aggravé », pensent les agriculteurs. De 200 à 5 000 prélèvements [caption id= »attachment_34874″ align= »alignright » width= »194″] Didier Goubil demande depuis plusieurs années une solution face aux dégâts occasionnés.[/caption] Les populations de choucas des tours n’ont cessé de croître les dernières décennies. La dernière étude de 2013 projette un effectif sur le département en 2018 de 300 000 oiseaux. « Il y a 10 ans, les autorisations de tir par les lieutenants de louveterie s’établissaient à 200. Nous sommes depuis passés à 5 000, ce qui est beaucoup trop peu au vu du nombre de choucas », déplore Didier Goubil. Il demande alors « soit un déclassement de l’espèce protégée, soit une indemnisation pour les producteurs. Que ce soit en échalote, en maïs, en pois ou en céréales, les choucas engendrent 1 million d’euros de dégâts, en ajoutant les balles d’enrubannage percées ». Une amère expérience testée malgré lui par André Le Garrec, producteur de Quimperlé. « Je suis obligé de rouler le soir et de ramasser les balles dès le lendemain matin, avant que les choucas n’arrivent. Ça suffit ». L’oiseau investit les parcelles dès 9 h le matin. Les habitants du centre-ville…
« Déclasser l’espèce ou nous indemniser »