Pour transmettre son exploitation, il faut savoir lâcher prise, laisser libre cours aux envies et projets des repreneurs. Pas toujours facile, mais essentiel à l’heure où les projets dits « atypiques » prennent de l’ampleur. En arrivant en fin de carrière, on se voit transmettre son exploitation en intégrant tous les investissements qui y ont été faits, en espérant valoriser le capital investi. Mais aujourd’hui, certaines fermes deviennent difficiles à transmettre. « Les besoins en financement des installations deviennent beaucoup plus importants. Au-delà des prêts bancaires, on voit apparaître des prêts familiaux, des crédits vendeurs, de l’autofinancement, des aides diverses… », précise Vincent Arthur, juriste chez Cerfrance Brocéliande. « Le nombre de candidats à la reprise baisse. » Déception à venir sur les prix de vente « À l’avenir, la valeur économique va prendre le dessus sur la valeur patrimoniale et on observera sans doute des déceptions sur les prix de vente des exploitations. Le cédant ne retrouvera pas forcément son capital. » « Dix ans avant son départ, mieux vaut commencer à réfléchir à son projet de transmission, peser ses investissements, se poser la question de son habitation à la retraite. Accueillir des candidats potentiels bien en amont aide à la réflexion », ont souligné des intervenants à la table ronde organisée par la FDCivam 35 dans le cadre de son assemblée générale le 24 avril à Saint-Sulpice-la-Forêt. « Les formations en groupe permettent par ailleurs de rencontrer d’autres cédants ayant les mêmes problématiques. » Les 40 vaches pas prises Quand il s’est installé il y a dix ans sur une ferme laitière tenue par un couple, le collectif Radis and Co n’a pas repris les tracteurs, ni les 40 vaches. « Sur les 60 ha de l’exploitation, nous avons repris 40 ha avec tous les bâtiments. C’est La Foncière Terre de Liens qui a acheté l’ensemble pour un montant…
Des transmissions innovantes