Depuis 30 ans, la France et l’Espagne maintiennent une collaboration étroite sur les flux de bétail. En 2016, 95 % des broutards importés en Espagne sont achetés à la France. En 2017, les flux de bétail vivant vers l’Espagne ont représenté un chiffre d’affaires de 185 millions d’euros en veaux et broutards pour 412 milliers de têtes, et de 19 millions d’€ pour 384 milliers de têtes en ovins. Des chiffres en nette hausse par rapport à 2016. Reprise des importations de broutards « L’Espagne est très dépendante de l’approvisionnement français pour les ovins (98 %) et les broutards (95 %), moins pour les veaux (40 %) », a souligné Caroline Monniot, de l’Institut de l’élevage, lors du colloque « 30 ans de collaboration franco-espagnole en bétail : quels nouveaux défis ? » qui a eu lieu en mars à l’occasion de la foire de Tarbes. Organisé par la commission Commerce extérieur d’Interbev, cet événement a rassemblé une centaine de commerçants en bestiaux et éleveurs français et espagnols. « La France est, quant à elle, très dépendante du débouché espagnol pour les petits veaux (90 %) et les ovins (60 %), moins pour les broutards (9 % du chiffre d’affaires en 2016). » Suite à la crise de 2008, les importations espagnoles de broutards avaient lourdement chuté, en lien avec la flambée des prix des céréales et tourteaux nécessaires à l’engraissement. 80 à 85 % du coût total de l’engraissement d’un broutard est représenté par l’alimentation. Une reprise des importations a eu lieu depuis, au profit de la France et du Portugal, tandis que l’Irlande régresse. L’Espagne répond sur le bassin méditerranéen « Depuis 2015, la part de marché de bovins français de plus de 160 kg progresse dans les approvisionnements espagnols, ce qui traduit la bonne adéquation entre l’offre française et les attentes espagnoles. » Malgré une…
Flux de bétail en hausse vers l’Espagne