En mars dernier, les membres de la Fédération canadienne de l’agriculture (FCA) se sont élevés contre les délais de livraison des céréales par les sociétés ferroviaires. L’une des causes est le manque de personnel et de wagons. Les agriculteurs réclament un accroissement de la transparence dans le marché du transport ferroviaire et une amélioration du système de manutention des grains. En 2014, déjà, le gouvernement avait forcé les compagnies ferroviaires à transporter des quantités minimales de grain pour assurer un approvisionnement efficace.
Illustration que le problème des transports de marchandises par le train n’est pas propre à la France.
Gros producteur de soja, l’Amérique latine souffre elle aussi de la faiblesse de ses capacités logistiques et des failles de connectivité entre les différents moyens de transport. Sans compter des problèmes parfois beaucoup plus terre à terre : comme au Brésil où les chaussées sont souvent défoncées, les nids de poule foisonnent, etc.
Consciente de l’enjeu d’avoir de bonnes infrastructures de transport, la Russie, dont le réseau ferroviaire est vieillissant, a lancé un plan de modernisation des réseaux terre et eau : des grands travaux concernent le rail et la flotte maritime pour adapter les outils à l’import-export de marchandises.