L’impôt sur la fortune immobilière (IFI) a désormais remplacé l’impôt sur la fortune (ISF) depuis le 1er janvier 2018. Le nouvel IFI reprend de nombreuses règles issues de l’ISF : exonération des biens professionnels, réduction pour dons, dispositif du plafonnement… Relative stabilité également au niveau des obligations déclaratives : les redevables de l’IFI mentionneront la valeur brute et la valeur nette taxable des actifs imposables sur la déclaration annuelle d’IR (déclaration n° 2042) et joindront à cette déclaration des annexes détaillant leurs actifs. Une assiette recentrée sur le patrimoine immobilier L’assiette de l’IFI est réduite aux biens et droits immobiliers, à l’exception de ceux affectés par le propriétaire à sa propre activité professionnelle et de ceux détenus directement ou indirectement par la société ou l’organisme dont est membre le redevable et affectés soit à l’activité opérationnelle de cette structure, soit à l’activité opérationnelle d’une société du groupe sous certaines conditions. Enfin, aux biens et droits immobiliers professionnels exclus de l’assiette de l’IFI, il convient d’ajouter les bois et forêts et les biens agricoles exonérés sous conditions. D’après les estimations communiquées par Bercy, le nombre de foyers concernés par cet impôt sur la fortune réformé baisserait à 150 000 en 2018, contre 351 000 en 2017. À moins de ne détenir que de l’immobilier, l’IFI coûtera nécessairement moins cher aux contribuables que l’ISF. Les dettes deductibles : des restrictions et des dispositifs anti-abus S’agissant du passif déductible, toutes les dettes ne pourront pas être déduites compte tenu des règles destinées à contenir les éventuels abus. Comme avec l’ISF, seuls les crédits obtenus pour financer des biens imposables réduisent l’assiette taxable. Les prêts immobiliers seront pris en compte à hauteur du capital restant dû au 1er janvier de l’année d’imposition. Mais la réforme fiscale réserve un traitement particulier aux emprunts in fine : le contribuable ne…

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