Le bon démarrage de la culture avec la gestion de la concurrence des adventices est une des priorités afin d’optimiser les rendements. Après une céréale à paille, sitôt la moisson en été, ou différé au printemps après un maïs grain récolté tard, l’implantation de la luzerne se gère différemment, et tout particulièrement par rapport à la concurrence des adventices, préjudiciable à la croissance de la luzerne. Maîtriser la repousse des précédents Dans les zones bénéficiant de pluies entre mi-août et mi-septembre, il est recommandé d’implanter la luzerne en été le plus tôt possible si les conditions climatiques le permettent. « Les légumineuses ayant besoin de rayonnement, en jours longs, pour se développer, les semis devront être réalisés avant le 15 septembre en Bretagne », rappelle Anthony Uijttewaal, responsable du pôle Fourrages à Arvalis-Institut du végétal. Un semis précoce assure en effet une meilleure productivité dès le printemps suivant, ainsi qu’une bonne couverture du sol pendant l’hiver. Si les faux semis ont été efficaces, la parcelle peut rester propre. La luzerne ne supporte pas la concurrence. Aussi, « si le salissement est important, avec la repousse des précédents ou d’adventices agressives et couvrantes comme le mouron ou le pâturin, il faudra désherber chimiquement pour préserver le potentiel de la luzerne ». Sans risque de sécheresse précoce Cependant, selon la rotation en place et le risque d’échec lié à des conditions sèches de fin d’été selon les secteurs, il peut être préférable de semer la culture au printemps. Dans ce cas, en plus des risques de sécheresse précoce, il faudra étudier les possibilités de gel tardif (éviter tout risque de températures < -3), néfaste à la luzerne. Généralement, la période entre le 15 mars et le 20 avril est idéale, sur un sol ressuyé et réchauffé. « Le salissement des parcelles avec des adventices de printemps, moins…
Luzerne, semis d’été ou de printemps