Au vu des conditions climatiques annoncées, le risque climatique est actuellement faible, selon le Bulletin de santé du végétal (BSV). Mais à l’approche de la floraison des céréales qui devrait s’étaler jusqu’à début juin, il est important d’évaluer le risque de contamination des épis par la fusariose pour intervenir si besoin. Cette maladie provoque une nécrose précoce d’un ou plusieurs épillets suivie le plus souvent d’un échaudage de l’épi.
Les premiers symptômes sur épi apparaissent généralement 2 à 3 semaines après la floraison, induisant des pertes de rendement peuvent aller de 30 à 70 % selon la gravité des attaques. Certaines espèces de champignons sont capables de produire des mycotoxines comme le déoxynivalénol (Don) dont la teneur dans le grain est réglementée. Une forte humidité ou une période pluvieuse persistante pendant plusieurs jours entre la période « épiaison et début floraison (sortie des premières étamines) » associées à des températures élevées favorise leur développement.
La nature du précédent et le type de travail du sol ont également une grande importance dans la maîtrise du risque d’infection par les fusarioses. Enfin, des variétés sensibles aux fusarioses seront naturellement plus affectées en cas d’attaque.