La production porcine sort d’une très bonne période de rentabilité en 2016/2017. La production rentre dans une année de transition en 2018. Avec une conjoncture de plus en plus imprévisible, le scénario idéal serait d’éviter une nouvelle crise à l’avenir. Les trois principaux critères de rentabilité en porc se sont bien combinés en 2017 : hausse du prix du porc payé de 8,5 ct d’€/kg, prix de l’aliment stable à un niveau détendu (235 €/t en 100 % achat) et bon niveau technique. Au final, la marge brute par truie atteint un record qui couvre largement le seuil minimum pour couvrir les charges (cf graphique). L’amélioration technique cumulée depuis quelques années s’est bien exprimée en 2017. L’IC moyen est quasi stable à 2,81 et la productivité par truie continue sa progression (+ 0,2 porc/truie). Si certains producteurs se posaient des questions sur l’intérêt de la technique, la réponse est encore plus nette lors d’une bonne période mais avec une accentuation des écarts : près de 800 € d’écart de marge/truie entre les 10 % mini et les 10 % maxi. Net redressement financier et manque d’investissement En l’espace de deux ans, les critères financiers se sont largement redressés et en moyenne la trésorerie n’a jamais affiché un tel niveau. Par contre, les conséquences sociales et fiscales vont se décaler vers les années suivantes, d’où l’intérêt de rechercher toutes les solutions individuelles ou collectives pour conserver cette trésorerie. La gestion financière doit forcément intégrer ces fluctuations. Environ 20 % des exploitations sont encore en situation d’alerte. Il faudrait trois, voire quatre bonnes années à se suivre pour une situation solide pour la grande majorité… cycle que l’on n’a jamais observé. Le taux d’endettement est aussi au plus bas (67 % en moyenne) avec seulement 13 % des exploitations à plus de 100 % d’endettement. Ce…
Production porcine : Après l’embellie, quel scénario ?