Depuis dix ans, la concession Simatel Technologie transforme des installations en épi en traite par l’arrière. À l’arrivée, pour un investissement maîtrisé : deux fois plus de vaches sont logées sur les quais. « Il y a 10 ans, nous sommes passés d’un épi 2 x 5 postes à une TPA 2 x 10, sans modifier le bâtiment, tout en conservant deux couloirs de retour », démarre Daniel Joannic, du Gaec de Pont Nevez à Suzur (56). La salle de traite, conçue pour 70 vaches, datait de 1994, année de son installation. En 2008, quand la décision est prise de la moderniser, le troupeau comptait déjà 100 laitières. « Nous savions que nous allions monter en puissance concernant le volume produit. Sans vouloir viser une durée limitée à une heure pour passer tout le monde, nous voulions un temps de traite raisonnable », explique le Morbihannais. Avant de compléter : « L’autre impératif était de minimiser l’investissement car nous avons des exigences de revenu : on préfère se payer que rembourser des annuités. » Banquier dans une autre vie, Daniel Joannic aime triturer les chiffres pour choisir la bonne stratégie. Aujourd’hui, les deux frères associés traient 150 animaux en une heure trois-quarts le matin. Compter 15 minutes de moins le soir. « En robot, il nous aurait fallu trois stalles pour un amortissement et un coût de maintenance de l’ordre de 60 000 € par an. Franchement, cet argent, je préfère l’avoir sur mon compte… » « Sans ouvrir un sac de ciment » Reste qu’en 2008, cette transformation de l’épi à la TPA « ne se faisait pas ». Mais quand Jean-Paul Kergozien de la concession Simatel Technologie à Locminé (56) l’a proposée, les associés y ont vu « une proposition sensée qui méritait d’être étudiée permettant d’investir dans des proportions raisonnables sans détruire l’existant et sans ouvrir un sac de ciment ». Daniel Joannic poursuit :…
Traite : doubler les postes sans faire de maçonnerie