Samco commercialise pour cette campagne un nouveau plastique fin et souple photodégradable.
Devançant l’évolution de la réglementation, la gamme des plastiques s’étoffe avec l’arrivée de divers films biodégradables. Pour cette campagne, le fournisseur Barbier a axé sa production de films biodégradables avec deux produits à 8 microns (µ), soit à un coût de 190 € / bobine au lieu de 110 € pour le 12 µ, un surcoût de l’ordre de 160 €/ha. Testé l’année dernière et commercialisé cette année, Samco propose quant à lui pour un coût identique au 12 µ oxophotodégradable (autour de 220 €/ha), un nouveau plastique photodégradable de 5,5 µ.
Utilisable en agriculture biologique
Si la technique Samco connue jusqu’alors reposait sur un plastique préperforé, ce nouveau produit se pose dorénavant avec une plastisemeuse traditionnelle, avec des bobines permettant de recouvrir 1,40 ha et un produit validé pour l’agriculture biologique. « Une alternative intéressante pour sécuriser les rendements face aux aléas climatiques dans nos secteurs séchants et où l’agriculture biologique se développe beaucoup », apprécie Valentin Richard, conseiller cultures à Triskalia, sur le secteur de Maure-de-Bretagne (35). Cette année, Sylvain Pradeaux, éleveur de porc à Maure-de-Bretagne, s’est laissé tenter : il a implanté pour la première fois 4 de ses 66 ha de maïs avec ce nouveau plastique. « L’objectif : optimiser le rendement des parcelles les plus humides, en valorisant un meilleur potentiel avec un indice plus fort (280). »
Une préparation du sol ad hoc
Le semis a eu lieu la semaine dernière, après ressuyage des parcelles et un travail important de la terre : déchaumeur après épandage, labour avant un dernier passage de herse rotative avant le semis pour une terre bien émiettée après un traitement herbicide du sol. « C’est une remise en question de la préparation du sol : si en terre nue, on recherche un sol motteux pour limiter le ruissellement, ici la terre doit être très menue pour que le film soit bien plaqué au sol. » Sur un sol bien préparé, la pose s’effectue à raison d’un hectare par heure. Vu le court délai imparti pour préparer le chantier du semis de maïs cette année, l’agriculteur a tenté de faire l’impasse du déchaumage après lisier dans une parcelle. Une erreur. « Des touffes d’herbe étaient présentes, d’autant plus après la terre battue par la pluie tout l’hiver. »