De bonnes performances techniques et une commercialisation des animaux sur des marchés mieux rémunérés sont déterminantes dans le niveau de marge brute des exploitations. Les marges des producteurs de vaches allaitantes qui ont clôturé leur exercice comptable entre octobre 2016 et septembre 2017 restent stables en système naisseur-engraisseur. Elles diminuent en système naisseur, pénalisées par des prix de broutards descendus très bas fin 2016. Les cours se sont redressés en 2017, portés par la hausse des exportations françaises de broutards (+ 1 %), principalement vers l’Italie et l’Espagne. Aujourd’hui, la FCO reste un obstacle pour l’export vers les marchés secondaires. Des écarts sur les produits Les meilleures marges brutes par hectare ou par vache sont obtenues essentiellement grâce à des produits plus élevés. Les écarts sont importants sur les prix de vente des animaux. Entre la moyenne et les 25 % meilleures marges chez les naisseurs-engraisseurs, les réformes sont vendues 177 € de plus, et les taurillons 71 €. Les écarts de prix de vente dépendent de la conformation des animaux, de l’état d’engraissement, ainsi que des débouchés des animaux. Au-delà des cotations, il existe des marchés alternatifs, surtout pour les vaches et les génisses : les labels, la vente à des boucheries artisanales, la démarche « Éleveurs et engagés » en grandes surfaces, la vente directe… Ces marchés ne représentent qu’une partie des animaux vendus, mais à des prix élevés et stables. Le nombre d’animaux produits participe aussi aux écarts de produits par vache entre exploitations. Ce critère dépend de la productivité des vaches, de la vitesse de croissance des jeunes, et aussi du taux de mortalité des animaux. Une bonne situation sanitaire est donc primordiale. Les écarts sur les charges opérationnelles sont minimes. Dans ces systèmes essentiellement à base d’herbe, les intrants pèsent relativement peu. Chez les exploitations spécialisées en viande…
Viande bovine : Le produit, levier de réussite