Choisir son chemin

« Gérer, c’est l’art de prendre des décisions », nous enseignent les manuels de gestion. Gérer, c’est surtout l’art d’être seul face à sa décision, constatent les chefs d’entreprise. Et l’art encore plus difficile d’endosser les conséquences d’un éventuel mauvais choix. À l’affût des opportunités économiques, le marché a bien senti le doute et le besoin d’être aiguillé exprimés par les décisionnaires. Cette attente, le marché l’a interprété comme une demande. Ce qui l’a conduit à proposer une offre de conseils, d’audits, de formations en tous genres. Mais, comme le dit si bien le monde paysan : « Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ».

Pour prendre de bonnes décisions, il faut surtout « lever la tête du guidon ». Et pourquoi pas, seulement marcher pour que l’esprit cesse de tourner en rond. Des études menées à l’université américaine de Stanford montrent en effet que les personnes qui marchent ont une créativité supérieure de 60 % à celles et ceux qui restent assis.
La réplique du vieux film « Un taxi pour Tobrouk » le dit autrement : « Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche.» Des grands patrons bien au fait de cette harmonie du corps et de l’esprit ne prennent jamais de grande décision sans avoir pris le temps de faire le vide en marchant. Ils ne font que reproduire la pratique des plus grands philosophes de l’Histoire qui appréciaient de construire le cheminement de leur pensée en déambulant. Ils avaient compris que cette activité est propice à faire émerger de nouvelles idées, de nouveaux concepts, de nouvelles hypothèses. Et que marcher, c’est s’orienter volontairement vers les idées ; c’est-à-dire choisir le bon chemin.


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