Issues du TP ou de la gamme agricole, les 2 chargeuses d’une ferme finistérienne sont utilisées aussi bien dans les bâtiments que dans les champs.
Les 2 chargeuses de l’exploitation de Gérard Madec, installé à Scrignac (29), démarrent tous les jours, pour réaliser une panoplie de travaux. « J’apprécie l’assise centrale et la visibilité car il n’y a pas d’angles morts. Le châssis articulé confère une très bonne maniabilité », indique l’éleveur. Sur l’exploitation, pas de chariot télescopique. Les 2 engins assurent aussi bien le chargement du fumier pour la préparation des terres à maïs, que le déroulage du foin dans le bâtiment. De nombreux accessoires sont venus se greffer sur les machines, qui ne comptent plus leurs heures. « Ce sont des équipements très fiables et robustes, simples mécaniquement ».
[caption id= »attachment_35258″ align= »aligncenter » width= »720″] « Le moteur est très accessible. La mécanique est simple et robuste », note Gérard Madec.[/caption]
Plus fort plus fiable qu’un télescopique
L’exploitation est équipée de 2 modèles de chez JCB, avec les séries 412 S et 411. Ce dernier est habituellement employé en travaux d’aménagement et de manutention sur la cour. Utilisé en chargement de fumier, il rentre facilement dans le tas. L’équilibre de la machine, grâce à ses imposantes masses arrière, confère une très bonne stabilité. « Nous l’utilisons aussi pour des petits terrassements ».
Du côté de la motorisation, peu de différences par rapport à un autre engin de manutention : les deux matériels de cette ferme finistérienne développent respectivement 100 et 115 cv. En revanche, le châssis rigide d’un télescopique est remplacé par un châssis articulé où il n’y a pas d’usure, car la conception avec ponts fixes nécessite moins d’entretien et offre plus de robustesse. La boîte de vitesses est de type full power shift, avec gestion automatique.
Une des 2 machines est chaussée en pneus industriels, idéals pour les travaux de cour de la ferme. Ils sont changés environ toutes les 6 000 heures. Un des handicaps majeurs de ce type de modèle est la hauteur de déversement. Pour gommer cet inconvénient, Gérard Madec a équipé ses machines de godets à haut déversement.
Au service des cultures
Cinq godets suffisent à remplir l’épandeur de fumier. Mais les matériels servent aussi lors de l’implantation des cultures. « Nous utilisons 16 t de semence de céréale au total par campagne. Pour limiter la manutention de sacs, la chargeuse se dote d’un container, très pratique pour charger le semoir ». D’une capacité d’une tonne environ, le container est aussi utilisé lors des semis de maïs pour transporter et alimenter le semoir en engrais starter 18-46. « C’est beaucoup plus sécurisant pour circuler sur la route qu’avec des big-bags », estime l’éleveur. La chargeuse s’avère cependant plus lente sur la chaussée de par sa transmission et le rapport poids puissance.
[caption id= »attachment_35259″ align= »aligncenter » width= »720″] Équipée d’un container, le remplissage du semoir à céréales est grandement facilité.[/caption]
Avantages et inconvénients de la chargeuse | |
Les + | Les – |
Robustesse et fiabilité | Accès à la cabine, quand les montées et descentes sont fréquentes |
Visibilité depuis la cabine, pas d’angles morts | Prise en main plus délicate |
Pont fixe : pas d’usure | Hauteur de levée réduite |
Équilibre et stabilité | Gabarit imposant dans certains bâtiments d’élevage (hauteur hors tout) |
Entretien quotidien simple, moteur accessible | Inadapté au champ avec des pneus TP |