En collaboration avec une société semencière, des chercheurs de l’université d’Aarhus, au Danemark, ont développé une « super-herbe » plus facile à digérer pour l’animal et moins émettrice de méthane. Moins fibreuse, cette nouvelle variété d’herbe améliorerait la productivité des animaux. Cette « graminée durable » aurait par ailleurs la faculté de mieux absorber l’azote. Que des avantages ? En tout cas, le projet est soutenu par le ministère danois de l’environnement et de l’alimentation. Pour atteindre ce graal, les chercheurs ont recours à la sélection génomique pour repérer les variétés répondant au plus près à ces critères de digestibilité. Cette super-herbe devrait être commercialisée dans 6 ans. Aux États-Unis, l’Université de Penn State, en Pennsylvanie, a quant à elle testé les effets d’une enzyme capable de réduire jusqu’à 30 % la production de méthane. La substance baptisée « 3NOP » ou « 3-nitrooxypropanol » peut bloquer un une enzyme nécessaire à la formation du méthane dans la panse des bovins. Elle est commercialisée comme complément alimentaire. En France, les chercheurs de l’Inra Clermont-Ferrand ont montré depuis longtemps qu’en remplaçant une partie de leur alimentation par des graisses oméga-3 issus de la graine de lin, voire de colza, les bovins émettent jusqu’à 40 % de méthane en moins. La qualité nutritionnelle des produits issus de l’élevage est aussi améliorée. Cette technique est notamment appliquée par l’association Bleu Blanc Cœur….
Des régimes moins venteux