Les consommateurs placent de plus en plus la préservation de la planète en tête de leurs priorités. Et même si tous les Français n’ont pas le même budget, le poids qu’ils consacrent à l’alimentation progresse.
[caption id= »attachment_35515″ align= »alignright » width= »148″] Pierre Rouault, président de Cogedis[/caption]
« Quelle que soit leur activité, les entreprises prennent en compte la transition écologique. Les politiques publiques nationales et européennes la portent, le consommateur fait également évoluer son comportement. L’an passé, le bio a progressé de 16 %. C’est aujourd’hui un marché de 8 milliards €, et le tiers est importé », a déclaré Pierre Rouault, président de Cogedis, lors de l’assemblée générale le 7 juin à Pacé (35). Pourtant, les produits bio sont en moyenne 64 % plus chers que le standard…
« Le bio, seul label de l’Etat qui rassure »
« Aujourd’hui, un quart des Français citent la dégradation de l’environnement comme l’une de leurs deux préoccupations principales, devant le chômage », chiffre Pascale Hébel, directrice du pôle Consommation et entreprise du Crédoc. « Et cette valeur environnement ne va cesser d’augmenter. Très clairement, elle s’accroît de génération en génération. Les jeunes veulent avant tout aller vers une planète plus propre. » Alors qu’en 2000, les personnes interrogées sur ce qu’est la qualité des aliments citaient d’abord le goût et le bon, en 2018, c’est le bio et les produits « sans… » qui arrivent en tête. « La production locale est privilégiée. En 2018, les agriculteurs sont les personnes qui génèrent le plus de confiance. » Et dans cette tendance vers une alimentation durable, les politiques publiques sur les territoires jouent un rôle. « 160 métropoles vont signer une Charte allant dans ce sens. À Paris, la part de l’alimentation durable (bio, local, label…) dans la restauration collective municipale, va passer à 50 %, plutôt que 30 %.
Grignon Énergie Positive
Sur la ferme expérimentale d’AgroParisTech (400 ha, 200 VL, 550 brebis-mères, 800 000 L de lait transformé), le programme Grignon Énergie Positive qui vise à optimiser les performances économiques et environnementales des exploitations agricoles est mis en place. « Nous sommes certifiés Iso 14 001 et HVE 3 (Haute valeur environnementale). Des certifications qui permettent d’attester de nos réelles performances environnementales et qui peuvent être un argument pour nos clients », souligne Dominique Tristant, directeur de la ferme. « Dans notre démarche, la performance se raisonne aussi par rapport au nombre de personnes nourries. »