Dans les archives de Paysan Breton,
En Bretagne, en ce début de semaine, la situation n’était pas encore catastrophique mais cependant très préoccupante. Et ce ne sont pas les quelques millimètres de pluie tombés dans la nuit de lundi à mardi qui changent la situation. Il faudrait au moins 50 millimètres pour redonner quelque vigueur aux plantes. Pour l’instant c’est la nourriture des bovins (vaches laitières en particulier) qui inquiète le plus les agriculteurs. La pousse de l’herbe est inexistante et le lait dans les tanks chute. De nombreux éleveurs envisagent d’ensiler des céréales. En céréales la récolte s’annonce moyenne à faible dans certains cas en raison de l’échaudage. Dans les zones côtières, des parcelles d’orge étaient déjà récoltées en ce début de semaine avec des rendements plutôt faibles.
Les blés sont également en avance sensible et présentent des risques importants d’échaudage. La récolte de blé en ensilage immature et les chutes certaines de rendement inquiètent aussi les organismes stockeurs qui avaient beaucoup investis pour une récolte qui s’annonçait en hausse par rapport aux années précédentes. La récolte des pois qu’ils soient fourragers ou de conserve sera parfois très faible en raison d’un dessèchement prématuré. Par contre, les rendements des colzas s’annoncent prometteurs dans l’ensemble.
En maïs, la situation n’était pas catastrophique sauf dans quelques zones côtières. Du moins pour le maïs semé tôt et bien désherbé. Mais, la précocité impose de l’eau très rapidement pour la période critique de la floraison qui se produira avec un mois d’avance par rapport à la moyenne des années. En légumes la situation est diverse suivant les cultures mais partout inquiétante pour l’avenir.
